La Parcem blâme l’efficacité de l’administration publique et des services de l’Etat. La Parcem dénonce la corruption, les conflits d’intérêts et les incompatibilités au sein de l’administration publique. Elle propose à l’État de réorganiser les états généraux pour redresser le secteur de la fonction publique.
À l’occasion de la célébration de la journée internationale du travail, qui se célèbre en date du 1 mai de chaque année, la Parcem est revenue sur les irrégularités du secteur de la fonction publique et a fait le point sur quelques faits qui dégradent l’administration publique.
Faustin Ndikumana, directeur national de la Parole et Action pour le Réveil des Consciences et l’Évolution des Mentalités PARCEM, rappelle qu’une administration efficace et efficiente constitue le pilier du décollage économique pour un pays.
« Les principaux mots qui gangrènent l’administration publique sont la nomination, l’affectation et la promotion, que ce soit au niveau des fonctionnaires ou des cadres nommés par degré. Cela maintes fois se fait à partir des critères non objectifs. La politisation de l’administration qui joue le jeu de la partialité étatique, ça veut dire que la loi qui différencie les postes politiques et les postes techniques n’est pas respectée. »
Il explique : « Cela hypothèque grandement l’efficacité de l’administration publique. Il y a aussi la pléthore, surtout dans l’administration centrale, qui limite l’amélioration des conditions de travail ou de traitement des fonctionnaires. C’est la corruption, le phénomène des fonctionnaires fictifs qui continue à être une réalité dans l’administration publique. »
La Parcem lance un appel au gouvernement à organiser encore une fois les états généraux de la fonction publique pour évaluer les pistes de solutions et redresser ce secteur.
« Le message qui invite les fonctionnaires de l’État à la débrouillardise risque d’être mal interprété et plusieurs fonctionnaires pourront l’interpréter comme quoi ils se sont appelés à utiliser la position qu’ils occupent au sein de l’administration publique à suivre leurs intérêts personnels. Une administration rompue aux pratiques, aux comportements de corruption gêne complètement l’éclosion », dit-il.