Léonce Ngendakumana, ancien président de l’Assemblée nationale indique qu’il n’y a pas d’indépendance dans la recherche et la diffusion de l’information au Burundi. Selon l’honorable Ngendakumana, le Burundi doit fournir plus d’efforts dans le respect de la liberté de la presse et des principes de la démocratie. C’est après la torture du journaliste de la radio Bonesha Fm.
D’après Léonce Ngendakumana, le métier du journaliste reste très difficile : « Le métier du journalisme, de chercher et de diffuser des informations à l’intention de l’opinion nationale et internationale, est un métier très difficile et même délicat aujourd’hui dans ce pays. Nous vivons le même pays, nous vivons les mêmes réalités. »
Il dit être étonné de la façon dont le journaliste Willy Kwizera a été torturé : J’étais surpris d’entendre qu’un journaliste est allé chercher des informations auprès de l’université du Burundi et qu’il soit malmené de la manière que nous avons entendue, c’était déplorable. »
Il complète : « On parle de la liberté de la presse, de la liberté d’expression, mais les lois et les institutions qui existent au Burundi ne vont pas dans le même sens pour laisser au journaliste la liberté de chercher des informations et de les diffuser comme il les a vues. »
Selon M. Ngendakumana, les lois régissant la presse au Burundi ne se limitent qu’au bout de langue, mais, en réalité, la libre expression n’existe pas au Burundi.
« En se référant à la réglementation en vigueur, aux lois à partir de la constitution elle-même et d’autres lois qui régissent la presse au Burundi, la liberté de presse n’existe pas encore au Burundi. Tout comme on parle de la démocratie, on parle des élections, on parle des droits fondamentaux de la personne humaine. Ces vocables n’existent pas encore en réalité au Burundi, mais on en parle quand même. »
Quant au rectorat de l’université du Burundi, il encourage le respect de la personne humaine, le bon climat de cohabitation et condamne tout acte de violence envers qui que ce soit.