L’association des professeurs de français constate aujourd’hui une baisse du niveau de lecture chez les élèves. D’après cette association, le manque de bibliothèques suffisantes dans certains établissements scolaires ainsi que le manque d’initiation à la lecture sont des raisons qui freinent l’envie de lire chez les apprenants.
Le professeur Pierre Nduwingoma, président de l’association des professeurs de français, précise que certaines recherches montrent que les apprenants ne lisent plus, ce qui handicape leur expression, tant orale qu’écrite.
« L’esprit qui ne lit pas maigrit, comme l’esprit qui ne mange pas. Sans lecture, il n’y a pas de source d’inspiration pour pouvoir bien parler, pour pouvoir bien produire un texte. On constate vraiment que la lecture est négligée, que ce soit à l’université, que ce soit au secondaire. Cela est dû en grande partie au manque de livres dans les écoles. »
Il demande à ce que le temps réservé à la lecture soit prolongé : « Pour le moment, les écoles sont implantées presque sur toutes les collines. Cependant les nouvelles écoles manquent de bibliothèques et ce qui freine l’engagement des enseignants à encourager la lecture. Il y a aussi la culture de la lecture qui n’est pas développée chez les Burundais. La plupart d’enseignants ne lisent pas.» regrette-t-il.
En dehors de la préparation des cours, le professeur Nduwingoma propose que chaque école construise une bibliothèque et que cette bibliothèque soit équipée en livres : « Si on n’équipe pas la bibliothèque en livres, on peut l’équiper par d’autres outils comme les ordinateurs. »
L’association des professeurs de français encourage les enseignants q instaurer des séances obligatoires de lecture afin de redonner à la lecture sa place essentielle dans le parcours éducatif.