Le docteur Emmanuel Kamo, le seul médecin au Burundi spécialisé en santé et sécurité au travail révèle que le Burundi n’a pas encore de politique en la matière. Cette politique est pourtant à la base de tout. Selon lui, l’employé n’est pas du tout protégé au service. Il plaide pour que le pays forme d’avantage médecins en ce domaine.
Au moment où, en date du 28 avril, le monde célèbre la journée dédiée à la sécurité et à la santé au travail, un seul spécialiste que possède le Burundi en ce domaine précise qu’au Burundi, la santé et la sécurité au travail n’existent pas encore.
« Il y a certaines entreprises privées qui essaient de faire la sécurité, mais en réalité, c’est très peu. Ce n’est pas seulement l’affaire des entreprises privées, c’est l’affaire de tout le monde. Tout le monde doit avoir au moins des choses qui protègent ses travailleurs. Il faudra plutôt voir comment changer et comment faire la promotion, comment mettre les choses en place. »
Selon le docteur Kamo, il est urgent que la spécialité en santé et sécurité au travail soit prise en compte au niveau du pays.
« À présent, on n’a pas d’acteurs en santé et sécurité au travail. Je suis le seul médecin aujourd’hui diplômé en santé et sécurité au travail. Il n’y a pas d’ergonome ni de toxicologue ou encore de psychologue du travail. La médecine du travail ou bien la santé et la sécurité au travail, c’est une spécialité médicale qui se fait en équipe pour le disciplinaire. »
Il précise que c’est vraiment incroyable que le pays possède une seule personne spécialisée en ce domaine.
« On sait qu’on a beaucoup d’accidents du travail, on a beaucoup de maladies professionnelles et au niveau du Burundi, on n’a pas encore des robots qui vont protéger les travailleurs. Il y a aujourd’hui des entreprises qui ont des dangers, mais qui n’ont même pas le minimum, il n’y a même pas de masque, il n’y a même pas de gants », dit-il.