Il se remarque des immondices un peu partout dans le centre-ville de la capitale Bujumbura. Ils sont constitués en grande partie par les bouteilles en plastique et sachets non biodégradables. La question de l’insalubrité a été récemment soulevée par les députés lors de la présentation du rapport de mise en œuvre du plan de travail et du budget annuel de l’État.

Lors d’un tour fait ce lundi 21 avril dans le centre-ville de la capitale économique Bujumbura, nous avons constaté qu’il se présente des déchets de plusieurs sortes laissés ou jetés dans plusieurs endroits.
Ces immondices sont caractérisées en grande partie par des bouteilles en plastique et des sachets non biodégradables. Ces immondices se remarquent dans les caniveaux et dans les endroits où se croisent plusieurs personnes, comme par exemple sur les parkings des bus desservant les quartiers de la capitale Bujumbura tout près de l’ex-marché central de Bujumbura.
Les immondices s’observent également dans les endroits où sont implantées les poubelles publiques, car, dans quelques endroits, ces poubelles sont débordées jusqu’à ce que les immondices finissent par terre tout en dégageant de mauvaises odeurs.
Au boulevard d’Uprona comme au boulevard Patrice Lumumba, nous y trouvons des immondices laissées sur place par les agents de la mairie qui font la propreté à défaut des endroits appropriés de ces déchets.
En bas du pont de la Bancobu, à l’avenue de la mission, il y a ceux qui se soulagent à ces endroits. La situation reste la même dans quelques endroits de l’avenue de la mission.
L’insalubrité, une polémique à l’Assemblée Nationale
En date du 10 avril, lors de la présentation du rapport de mise œuvre du plan de travail et du budget annuel de l’État pour le premier semestre de l’exercice 2024-2025, certains députés ont aussi dénoncé le manque d’hygiène en mairie de Bujumbura.
Malgré des actions et efforts entrepris pour assainir la capitale de Bujumbura, les députés expriment qu’il y a encore à faire pour arranger la situation en matière de propreté.
Le député Jean-Claude Kwizera explique qu’il est honteux de constater que certaines parties de la capitale économique sont marquées par une forte insalubrité à cause des canalisations endommagées qui auraient dû être réparées.
« En face de la BCB, agence du cinquantenaire, il se remarque des déchets en provenance des conduits des eaux usées, endommagés. Imaginez ces déchets au centre-ville de la capitale économique Bujumbura. Quand il pleut, la situation s’aggrave. »
Selon Gervais Ndirakobuca, le premier ministre du Burundi qui était l’invité du jour reconnaît lui aussi qu’il y a à corriger dans le domaine d’hygiène et d’assainissement.
Selon M. Ndirakobuca, cette situation est à l’origine de la persistance de certaines maladies liées au manque d’hygiène.
« Ce sont des questions qui existent ici chez nous. Nous sommes au courant de cette situation. Nous avons même échoué à lutter contre les épidémies suite à ces problèmes. Il y a encore des défis dans le domaine d’hygiène et d’assainissement. »
Le premier ministre appelle les députés à s’y impliquer davantage et à sensibiliser la population afin que l’hygiène soit renforcée dans tout le pays.
« En tant qu’élus du peuple, nous devons travailler en synergie. Le pays nous appartient. Nous tous, nous devons sensibiliser la population. Il faut mettre en avant l’intérêt public », précise-t-il.
La situation est ainsi au moment où, en mars 2024, la première dame avait lancé la campagne zéro déchet afin de rendre propre la ville de Bujumbura.