La coalition Burundi Bwa Bose raconte qu’il y a un manque de coordination au sein de l’État, puisque les membres de l’État manquent de réponses valables à donner aux députés quand ils se présentent à l’Assemblée nationale. Cette coalition donne un exemple du Premier ministre, une haute personnalité de l’État, mais qui manque parfois de bonnes réponses à donner devant le parlement.
Kefa Nibizi, porte-parole de la coalition Burundi Bwa Bose fait référence à la séance des questions orales adressées au Premier ministre récemment à l’hémicycle de Kigobe. Selon lui, plusieurs questions semblaient échapper au premier ministre Gervais Ndirakobuca.
« Vous savez que le gouvernement est en quelque sorte dirigé par le Premier ministre et que, quand le chef d’État se présente devant les députés, il a toujours esquivé toutes les questions lui posées par les représentants du peuple. Très récemment, quand il présentait un rapport, il n’a pas pu donner de réponse claire. En ce qui est du pavage de la voirie urbaine de la province de Cankuzo, il a donné des fausses réponses. »
D’après M. Nibizi, le fait d’échapper à certaines questions ou de donner des réponses non valables aux députés montre que le Premier ministre a des conflits avec le président de la République ou qu’il n’a plus le droit de suivre les activités de l’État puisqu’il ne donne pas d’éclaircissements.
« Le Premier ministre a même reconnu que le rapport qu’il est en train de présenter, c’est un rassemblant de rapports issus de différents ministères. En d’autres termes, ce n’est pas un rapport qui l’engage en personne. Quand le chef du gouvernement se présente auprès des représentants du peuple, il doit présenter un rapport qui l’engage en personne et dont il doit répondre à tous les détails. »
Il conclut : « Vous comprenez que nous n’avons pas finalement la coordination de l’action gouvernementale et, par voie de conséquences, tous les ministres ou tous les départements font ce qu’ils pensent, sans suivi efficace. C’est pour cette raison que vous allez constater que presque toute la vie de la nation est aux arrêts parce qu’il n’y a pas de coordination de l’action gouvernementale », a-t-il fait savoir.