Dans la province de Ngozi comme à Gitega, il se remarque des établissements publics en état critique, dysfonctionnels, alors qu’ils devraient servir à autre chose pour booster l’économie du pays. La population exprime son inquiétude face à cette situation et lance un appel à l’État pour que ces bâtiments soient réhabilités.

Au nord du Burundi, précisément dans la province de Ngozi, quatre usines de transformations agricoles érigées pour transformer les produits locaux ne sont plus fonctionnels depuis plus de cinq ans.
La première est érigée en zone Mivo de la commune Ngozi et devait produire de la farine de maïs. La seconde se localise à Vyerwa, en commune Mwumba et était destinée à la fabrication de la sauce tomate, la troisième est implantée dans la commune Gashikanwa et devait transformer le riz. La dernière usine est située en commune Kiremba et visait à transformer la patate douce en farine.
Les responsables de ces industries font savoir que les causes du dysfonctionnement de ces usines sont liées aux pannes des matériels, au manque d’électricité. Faute de marché et de moyens de conservation, une partie des récoltes collectées pour la transformation est pourrie.
La population de Ngozi se dit préoccupée par l’état de ces industries et appelle le gouvernement à les réhabiliter, car, selon elle, ces endroits ont été construits sur des fonds gouvernementaux et devraient servir pour accroître l’économie locale.
Du côté de l’administration provinciale de Ngozi, ce problème est reconnu et l’on espère la réhabilitation de ces usines.
Gitega : Le problème est le même
Depuis l’an 2021, le centre multifonctionnel de Gitega, communément appelé CDF, qui servait pour le cadre de la mise en quarantaine des malades souffrant du coronavirus est dysfonctionnel.
A cet endroit, les lits, matelas, portes et fenêtres sont dans un état déplorable, les draps et les essuie-mains sont volés. Il n’y a pas eu de suivi des équipements.
Certains citadins de la capitale de Gitega déplorent l’état de cet édifice et regrettent des manques à gagner, alors que ce bâtiment a coûté cher au gouvernement Burundais. C’est au moment où les visiteurs venus de tous les coins du Burundi avaient l’habitude de réserver les chambres au CDF qui était auparavant un hôtel.
À part le CDF, les trois appartements appartenant à l’Institut de Recherche Agronomique et Zootechnique IRAZ qui se localise dans le quartier Shatanya ne sont plus aussi opérationnels.
Ces appartements servaient de logements aux directeurs de l’IRAZ, à savoir le directeur général, le directeur administratif et financier ainsi que le directeur de la recherche. Dès leur départ, ces locaux restent inhabités depuis plus de quatre ans.
Certains habitants de la ville de Gitega suggèrent à l’État de louer ces bâtiments afin qu’il puisse générer des revenus.
D’après Emery Niyonzima, le chef provincial de l’office burundais de l’urbanisme et de l’habitat OBUHA, il annonce que les bâtiments de l’IRAZ sont dans les mains de la coopération auprès de la communauté économique des pays des Grands Lacs.
En ce qui concerne le centre multifonctionnel de Gitega CDF, le chef provincial de l’OBUHA signale que ces bâtiments vont être réhabilités pour servir de bureau du ministère de la solidarité, des affaires sociales, des droits de la personne et du genre.