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Kayanza : le partage égal des biens familiaux devient un sujet délicat

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Quelques femmes de la province Kayanza demandent qu’il y ait le partage équitable des biens familiaux entre les garçons et les filles, car selon elles, tous les enfants sont considérés de la même façon dans la famille.   Pourtant, les hommes prouvent le contraire, le partage équitable des biens familiaux pourrait causer de multiples problèmes dans les familles.

D’après les témoignages de certaines femmes de la province de Kayanza, que ça soit un garçon ou une fille, tout le monde a le droit de bénéficier des biens de la famille de façon égale.

« Nos frères ne nous permettent pas de partager d’une façon équitable les biens familiaux. Ils disent que nous avons droit sur les biens de la famille de nos maris. Il faut qu’il y ait le partage équitable parce que nous avons besoin de nourrir nos enfants », a précisé une des femmes de cette province.

L’autre argumente que les filles et les garçons sont considérés de la même façon et que la fille a besoin de vivre comme un garçon : « Je ne comprends pas comment les filles sont exclues lors de l’héritage des biens familiaux.  Leurs parents doivent tout faire pour l’intérêt de leurs enfants.» 

Certains d’entre eux proposent qu’il y ait une loi régissant l’héritage équitable entre les filles et les garçons.

« Concernant l’héritage pour les filles, il y a encore à corriger. Je pense que cela est dû au manque de terrain à exploiter, ce qui pousse à l’ignorance des filles pour les biens de la famille. »

Les hommes, quant à eux, trouvent que le partage égal des biens familiaux entre garçons et filles pourrait causer d’énormes problèmes dans différentes familles.

 « Le partage équitable peut entraîner des conflits, car il y a des filles qui pourraient réclamer des biens dans leur famille d’origine en mettant en avant leurs propres intérêts en ignorant l’intérêt de leurs frères », a argumenté un des hommes interrogés.  

De l’autre côté, le champ dit igiseke reste suffisant pour les filles : « La petite parcelle dite igiseke est suffisante pour les filles, mais le partage équitable entraîne des conflits, comme on le constate chez quelques familles, car, après le partage, les filles se dépêchent à vendre la parcelle sans toutefois y exercer un projet », a constaté un autre homme de Kayanza.

Sachez qu’en date du 8 mars, lors de la célébration de la journée dédiée aux femmes en province Bubanza, le président de la République a recommandé au ministère de la Justice de réviser le code des familles pour ajuster certains points, comme celui qui se rapporte à l’héritage.

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