Des passagers et conducteurs de bus au centre-ville de Bujumbura jugent intolérable l’état des parkings des bus qui desservent les quartiers de la capitale économique. Ils demandent à ce que ces endroits soient dotés de tribunes pour s’abriter du soleil et de la pluie ainsi que de boucher les nids-de-poule qui s’y trouvent.

Arrivé sur les parkings des bus au centre-ville de Bujumbura, il s’observe des nids-de-poule remplis d’eaux usées, de boue et de différents déchets. À l’endroit du parking du sud, il est difficile de constater qu’il y a eu du goudron auparavant.
Selon certains passagers interrogés, durant cette période de carence du carburant, il est très difficile pour eux de s’abriter du soleil et de la pluie quand ils sont sur les files d’attente.
« Avant, lorsqu’il y avait encore le marché central de Bujumbura, on trouvait où s’abriter, mais aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Quand il pleut, on manque même où mettre les pieds, car le parking est rempli de boue », d’après une dame rencontrée au parking qui desserve le sud de la ville de Bujumbura.
Quant à un homme croisé sur le parking qui desserve le nord de la capitale, il exprime : « Ici, quand il pleut, les gens sont frappés par la pluie sur ces longues files d’attente, il en est de même quand le soleil brille fortement. »
Quelques chauffeurs de transport en commun expriment qu’il est inexplicable que ces endroits soient dans un état critique bien qu’ils payent mensuellement les taxes à la mairie.
D’après un conducteur de bus, il fait savoir : « On paie une taxe de 21 mille fbu par mois à la mairie, mais, on ne bénéficie de rien en retour. Les parkings où l’on stationne nos bus, sont vraiment en mauvais état, ils sont remplis de nids-de-poule et d’eaux stagnantes. On demande à ce que ces endroits soient aménagés. »
Ils réclament la construction des tribunes en ces endroits pour s’abriter du soleil, sans oublier le bouchage des nids-de-poule se trouvant dans ces parkings.
L’Atrabu partage le même avis que la population
D’après Charles Ntirampeba, président de l’Association des Transporteurs du Burundi ATRABU, la question concernant l’aménagement des parkings des bus au centre-ville a été soumise au niveau de la mairie de Bujumbura, mais malheureusement rien n’est encore fait.
« Il y a un manque d’infrastructures destinées aux transports rémunérés de personnes où il n’y a pas de gare routière ni des arrêts de bus avec des abris qui peuvent abriter les passagers, que ça soit pendant la saison pluvieuse ou même pendant la saison sèche quand il y a beaucoup de soleil. »
Selon M. Ntirampeba, le secteur des transports devrait être considéré comme un secteur économique : « C’est le moment de relancer l’appel à la mairie de Bujumbura, au gouvernement, pour que le secteur des transports soit aussi considéré comme un secteur économique et alléger les souffrances des passagers, en érigeant des abris pour les passagers », a-t-il ajouté.