À l’occasion de la célébration de la journée mondiale du recyclage célébrée en date du 18 mars, l’ASEPE annonce que plus de 70 % des déchets produits dans les zones urbaines ne sont ni collectés ni traités de façon appropriée, ce qui peut nuire à la santé humaine. L’ASEPE demande plutôt à l’État de faire tout son possible pour relever les défis du recyclage.
Innocent Banirwaninzigo, le président de l’Association Ensemble pour la Protection de l’Environnement ASEPE, fait savoir que le recyclage au Burundi reste un défi majeur marqué par une faible sensibilisation, l’absence d’infrastructures adaptées et une application insuffisante des réglementations existantes, une situation qu’il estime alarmante.
« Une fraction des déchets plastiques, estimée à moins de 10 %, est actuellement recyclée, le reste étant souvent brûlé ou abandonné dans la nature, aggravant la pollution environnementale et les risques sanitaires. »
L’environnementaliste Banirwaninzigo rappelle que la capitale Bujumbura produit environ 630 tonnes de déchets par jour, dont 58 tonnes sont des déchets plastiques.
« Chaque résident de Bujumbura génère en moyenne 217 kg de déchets par an, soit environ 0,6 kg par jour. Leurs gestions restent problématiques, notamment pour les emballages alimentaires et autres produits en plastique. »
Il suggère plutôt au gouvernement burundais de faire de son mieux pour préserver l’environnement.
« Il faut mettre en place des bacs de tri pour séparer les déchets plastiques, organiques, métalliques et autres, réduire la consommation de plastique et privilégier les alternatives durables comme les sacs en toile, les bouteilles réutilisables et les emballages biodégradables. »
Sachez que la Journée mondiale du recyclage a été adoptée en 2018 dans le but de promouvoir le recyclage et les pratiques durables.