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Gitega : quand les messages de haine sèment le déséquilibre social  

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Certains résidents de la colline de Mwaro Mavuvu de la province de Gitega mettent au courant que, durant les périodes électorales, les messages de haine à la base d’ethnies et d’appartenances politiques se font entendre dans cette localité, ce qui perturbe la cohésion sociale. Le sociologue Patrice Sabuguheba quant à lui demande l’intervention des médiateurs pacifistes pour alléger cette situation.

Les habitants de la colline Mwaro Mavuvu, commune Makebuko en province Gitega, dénoncent des messages de haine qui se font entendre entre différents partisans et ceux de différentes ethnies, surtout durant les périodes électorales.

« On entend souvent ceux qui disent que les Tutsi ont un cœur de serpent et cela est blessant », raconte un habitant de cette localité.  

Un autre habitant annonce qu’il y a encore des gens qui n’aiment pas être en compagnie avec ceux de différente ethnie. Ils chuchotent en disant : « Voilà ces idiots des Twa, voilà ces idiots de Hutus, ils arrivent. Éloignons-nous d’eux. »

Les discours de haine se font entendre aussi chez les partisans. Un certain résident de cette localité précise que, pendant les périodes électorales, durant les moments de sport, les jeunes Imbonerakure chantent des chansons menaçantes comme « tuzobamesa, tuzobashiririza » quant aux jeunes du CNL, ils chantent en répondant : « Nous avons pris conscience, ça ne se reproduira plus. »

« Ces discours se remarquent souvent pendant la période électorale et ça perturbe la cohésion sociale entre les partisans. »

Quant à Siméon Bukuru, secrétaire exécutif permanent de la commune Makebuko, les conflits liés à ces discours sont résolus au niveau de l’administration à la base.

« Pour le moment, ces discours ne sont pas en abondance, mais, dans le passé, nous avons eu des cas pareils. Nous ne recevons pas de conflits liés aux ethnies au niveau de la commune. Ces conflits se résolvent au niveau de collines. Nous avons mis en place des agents communautaires pour la résolution de ces cas. Seules les situations graves arrivent au niveau de la commune. »

D’après le sociologue Patrice Sabuguheba, il devrait y avoir des médiateurs pacifistes et responsables qui peuvent intervenir pour ne pas tomber dans des violences que ces discours pourraient causer.

« Qui assiste sans rien faire dans des situations difficiles, dans des menaces, dans des crimes, il est taxé de complicité. Alors, il faut faire la culture de la responsabilité, de l’intervention, de la vérité. Si vous laissez la violence dominer, la justice va se perdre et, à un moment donné, il va y avoir des dégâts », a-t-il ajouté.

 

 

 

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