Le président de l’ordre des pharmaciens du Burundi s’inquiète de la spéculation qui s’observe dans la vente des médicaments. Il déplore que, les agents des pharmacies mettent en avant le commerce en ignorant la déontologie professionnelle de ce métier. Selon lui, il estime qu’il faudrait apporter la priorité à la profession plutôt qu’au profit pour la santé publique.
Serges Harindogo, le président de l’ordre des pharmaciens du Burundi, précise qu’à présent le médicament est devenu une marchandise comme les autres, la pharmacie est devenue presque une boutique. Les pharmaciens profitent de l’argent au lieu de penser à la santé des malades.
« Le monopole des pharmaciens par rapport aux médicaments n’existe plus. Aujourd’hui, vous trouvez des commerçants qui ouvrent des pharmacies et qui mettent des personnels non qualifiés qui sont seulement là pour vendre. Il n’y a plus de professionnalisme.»
Il additionne que, dans certaines situations, il y a des gens qui font de la spéculation sur les médicaments.
« Quand il y a une rupture d’un médicament, il y a des gens qui veulent profiter de cette situation. Surtout quand il s’agit de simples vendeurs qui n’ont aucune moralité professionnelle, qui sont là seulement pour vendre. Mais je leur conseille de ne pas tirer profit sur le dos des malades. »
Selon lui, il faudrait plutôt que le médicament ne soit plus une marchandise comme les autres et que le monopole des pharmaciens par rapport aux médicaments soit respecté.