La commission nationale indépendante des droits de l’homme CNDH affirme que les effectifs des prisonniers ne cessent d’augmenter, ce qui amène quelques détenus à dormir à la belle étoile. Cette situation est due à plusieurs facteurs, notamment les délits mineurs ainsi que la présence de prisonniers ayant purgé leur peine, mais restant encore en détention. Cela figure dans un rapport présenté devant le parlement.
Sixte Vigny Nimuraba, président de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme CNIDH précise que les cachots et les maisons de detention du Burundi sont extrêmement débordés par des effectifs élevés des prisonniers. De nos jours, ces places occupent le double de prisonniers, voire plus.
« Ces places étaient censées accueillir un nombre de 4294 prisonniers. Mais en 2019, le nombre s’élevait à 11 464. En 2020, le nombre a monté jusqu’à 12 267 prisonniers. »
Il ajoute : « En 2021, il y en avait 13 003. En décembre 2020, le nombre a chuté jusqu’à 12 143. Et au début du mois de décembre l’année dernière, le nombre a beaucoup monté jusqu’à 13 565. Mais, vers la fin du mois, le nombre a baissé jusqu’à 9 997 prisonniers. »
Selon la CNIDH, le nombre de malfaiteurs qui s’élève du jour au jour est l’une des causes majeures de cette situation.
« Des délits mineurs, le retard des procès et la non-libération de ceux qui ont purgé leur peine et ceux qui ont reçu la grâce présidentielle, sans oublier les recours répétitifs des procès et ceux qui sont détenus provisoirement en masse constituent les causes de la surpopulation carcérale. »
Nimuraba fait savoir aussi que certaines prisons comme par exemple celles de la province Bubanza, Gitega et Ngozi connaissent le problème lié au manque d’eau.