Selon l’économiste Diomède Ninteretse, il va y avoir des conséquences remarquables sur l’économie du pays et des ménages une fois que le désaccord entre le Burundi et l’Union Africaine persiste et que le Burundi retire ses troupes en Somalie.
Jusqu’à présent, le Burundi et l’Union Africaine ne se sont pas mis d’accord sur l’effectif des militaires burundais qui participeront à la nouvelle mission de l’AUSSOM pour le maintien de la paix en Somalie.
Selon Diomède Ninteretse, docteur en sciences économiques, le retrait des troupes burundaises en Somalie va créer des conséquences négatives sur l’économie du pays et des ménages de ces troupes.
« Le Burundi a gagné beaucoup d’argent, plusieurs devises et beaucoup de millions de dollars en envoyant ses troupes en Somalie. Ça va être un grand problème, c’est la première perte de revenus, parce que le Burundi a besoin de beaucoup de devises. »
Il ajoute : « Il y aura de la difficulté de réintégration des soldats dans l’armée, surtout qu’il y a un risque de chômage. Vous comprenez, les troupes de 2000 soldats qui vont revenir, alors que même aujourd’hui, on voit qu’effectivement, les troupes qui se retrouvent sur le terrain ne sont pas très occupées. »
D’après M. Ninteretse, il va y avoir une réduction significative de l’influence du Burundi sur la scène internationale. Le Burundi pourrait perdre une partie de son rôle stratégique dans les questions de sécurité régionale.
La Somalie va être aussi touchée par le retrait des troupes burundaises sur son territoire. Il y aura l’encouragement de certains groupes terroristes régionaux, y compris le groupe Al-Shabaab qui ne sera pas maitrisé qu’auparavant.
« Le retrait des troupes burundaises va avoir des répercussions négatives, tant pour la Somalie que pour le Burundi et la région dans son ensemble», a fait savoir.
Il conclut qu’une telle décision devrait être prise avec prudence et surtout une bonne planification militaire pour limiter les impacts économiques et socio-économiques.