L’organisation NTABARIZA-SPF, engagée à la défense des droits des détenus et de leurs familles, exprime son mécontentement face à l’inefficacité du système judiciaire dans l’application de la décision de grâce présidentielle.
Malgré les promesses du Président de la République , note cet organisation locale, la réalité sur le terrain montre que peu de prisonniers ont été libérés, laissant de nombreuses familles dans l’incertitude.
Jean Marie Nshimirimana, le président de NTABARIZA, souligne que le nombre de libérations est alarmant.
À la prison de Ngozi, par exemple, sur plus de 400 détenus qui auraient dû bénéficier de la grâce, seulement 287 ont été libérés. La situation est similaire à la prison de Muyinga, où seulement 123 des 340 détenues ont retrouvé la liberté. À Ngozi , dans la prison pour femmes, seulement 8 femmes ont été libérées , ce qui soulève des questions sur l’engagement des autorités à respecter les décisions présidentielles.
Nshimirimana a exprimé son scepticisme quant à la capacité du gouvernement à respecter le délai de deux semaines accordé pour la libération des prisonniers. Il craint que cette promesse ne se traduise pas par des actions concrètes, laissant de nombreux prisonniers encore derrière les barreaux.
L’association NTABARIZA-SPF appelle donc les responsables à agir rapidement et efficacement pour garantir que les droits des prisonniers soient respectés et que la loi soit appliquée sans délai