Certains des élus du peuple déplorent la commercialisation des liqueurs qui sont vendues partout au Burundi alors qu’elles sont nuisibles à la santé de la population. Pour eux, leur commerce devrait être interdit. Ils l’ont exprimé lors des questions orales à la ministre en charge du commerce Marie Chantale Nijembere ce 30 août à l’hémicycle de Kigobe.
« Les conséquences de ces boissons font froid dans le dos », a témoigné un député. Il affirme qu’à sa colline natale certains hommes n’ont plus de force à cause de ces boissons à un degré d’alcool très élevé. « Quand tu leur demandes de creuser un trou, il ne le peuvent plus. »
Des boissons comme kick, hozagara, savana ont été cité par les députés comme étant même à l’origine des décès des buveurs. Un des députés demande pourquoi ces boissons ne peuvent pas être retirées sur le marché. Pour lui, la santé de la population est en danger, il ne faut pas jouer avec la vie des personnes.
Ces élus du peuple demandent aux ministres en charge du commerce de collaborer avec le bureau Burundais de normalisation et de contrôle des qualités pour vérifier si ces boissons remplissent les normes.
« Diminuer l’accessibilité »
La ministre du Commerce, de Transport, de l’Industrie et du Tourisme Marie Chantale Nijimbere, estime néanmoins que la solution n’est pas d’interdire la commercialisation des liqueurs au degré d’alcool très élevé. Pour elle, le problème est que ces boissons sont très accessibles et moins chères. « Il faut plutôt prendre des mesures contraignantes par exemple en passant l’impôt de 80 à 100 % » Sinon, explique la ministre, les liqueurs sont même autorisées d’entrer au Burundi, leur importation est légale.
Pour Nijimbere la solution est de diminuer l’accessibilité des populations à ces boissons. Elle a promis aux députés de déployer des experts sur terrains pour vérifier si les boissons évoquées répondent aux normes. En attendant, elle a conseillé aux consommateurs de boire responsable.