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Burunga : certains écoliers s’assoient toujours par terre

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Certains directeurs d’écoles de la province Burunga déplorent que la politique « zéro enfant mal assis » du ministère de l’Éducation n’ait pas encore été mise en œuvre. Ils expliquent que de nombreux écoliers sont encore contraints de s’asseoir par terre, faute de bancs-pupitres suffisants. Selon le responsable provincial de l’éducation, environ 74 000 bancs-pupitres et 2 000 salles de classe manquent pour garantir une éducation de qualité.

 

 

À l’école fondamentale de Mugerama 2, dans la commune Nyanza de la province de Burunga, les élèves des deux premières années sont souvent plus de trois à s’asseoir sur un même banc-pupitre. Certains sont même contraints de s’asseoir par terre faute de place suffisante.

 Un certain écolier de cet établissement estime : « J’étudiais en première année. Parfois, moi, j’étudie étant assis par terre, sur le sol cimenté. Nous faisons des bagarres pour s’asseoir sur un banc-pupitre, ce sont les faibles qui s’assoient par terre. Les bancs-pupitres sont peu. »

 Un autre de la deuxième affirme : « Assis au sol, nous rentrons étant très fatigués, surtout au dos. Pour bien écrire, nous mettons le ventre contre le sol. »

 Un des enseignants de cet établissement tire la sonnette d’alarme tout en estimant qu’il est difficile de bien suivre les apprenants dans de telles conditions et demande l’exécution du programme lancé par le ministère de l’Éducation.

« En première année, les effectifs sont particulièrement élevés. Nous enseignons à des classes de 70 à 80 élèves en moyenne. Tous ne peuvent pas s’asseoir, ce qui complique énormément notre tâche. Les conditions d’apprentissage précaires provoquent du désordre et du bruit en classe, rendant l’enseignement difficile. »

 Mathieu Mbonimpa, directeur de l’école fondamentale de Mugerama 2, dit reconnaitre ce phénomène. Il explique cela par le surnombre d’élèves, le manque de bancs-pupitres et l’insuffisance de salles de classe.

 « Le principal problème reste le manque de bancs-pupitres, en particulier dans les deux salles de classe des premières années. Nous avons dû diviser les élèves en quatre groupes : deux suivent les cours le matin, les deux autres l’après-midi. Chaque groupe compte au moins 65 élèves, alors que ces deux classes ne disposent que de 27 bancs-pupitres. Les élèves doivent donc s’asseoir à 4 ou 5 par banc, et beaucoup se retrouvent assis par terre faute de place », a-t-il révélé. 

Le lycée communal de Mabanda, confronté aux mêmes défis

Ndacasaba Jean-Bosco, directeur du lycée communal de Mabanda, dans la province de Burunga, affirme que dans le cadre de la politique « Zéro enfant mal assis » initiée par le ministère de l’Éducation, son établissement a transmis toutes les informations demandées par la direction provinciale de l’Éducation, notamment le nombre de bancs-pupitres manquants. Toutefois, il précise qu’ils attendent toujours une intervention concrète.

« Au niveau des directions communales et provinciales de l’éducation, il nous a été demandé d’indiquer le nombre de bancs-pupitres nécessaires. Nous avons communiqué les effectifs. À présent, nous attendons une réponse. Sur cet établissement, notre besoin est estimé à environ 100 bancs-pupitres », dit-il.

DCE Burunga : « Tout a été transmis, nous attendons. »

Ndikumana Elias, directeur provincial de l’éducation en province Burunga, reconnaît le problème de pénurie de bancs-pupitres dans certaines écoles. Il indique que toutes les informations nécessaires ont été transmises au ministère de l’Éducation et précise qu’ils attendent la concrétisation des promesses faites par ce dernier.

« Le manque de bancs-pupitres se marque partout. La province de Burunga a besoin de 73.981 bancs. Certaines salles de classe sont en état piteux, d’autres très fragiles et détruites par la pluie à maintes reprises. Nous avons un manque de 1.979 auditoires. »

 Ndikumana indique que le ministère de l’Éducation avait demandé aux directions provinciales de l’enseignement d’identifier des menuisiers pour la fabrication des bancs-pupitres, promettant de prendre en charge le reste du processus.

 « Les moyens financiers proviennent du budget de l’État. Nous avons la main-d’œuvre, nous avons informé le ministère. La prise de contact a aussi été faite. Le ministère a tous les besoins en bancs-pupitres. Nous attendons », ajoute-t-il.

 Rappelons que, le programme Zéro enfant mal assis a été lancé par le ministère en charge de l’éducation au mois de septembre 2025 dans cette même province de Burunga.

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