Certains habitants de la commune Gitega dénoncent des cas de violences conjugales faites par des femmes à l’encontre de leurs époux, ce qui entrave le développement des familles. L’Association « Hommes en détresse » confirme l’existence de tels cas, non seulement à Gitega mais aussi dans d’autres régions du pays. Elle alerte sur les conséquences graves de ces violences, pouvant affecter la santé mentale des victimes, allant parfois jusqu’à provoquer des AVC.

Selon le témoignage d’un habitant de la commune et province Gitega, les cas de violences conjugales faites aux hommes deviennent de plus en plus fréquents dans la région. Il affirme que certains hommes évitent de rentrer tôt à la maison, craignant les réactions agressives de leurs épouses.
« Il y a des couples qui, en apparence, vivent ensemble, mais en réalité, ils sont divorcés tout en restant sous le même toit. Certains donnent même l’impression d’une bonne entente à l’extérieur, alors que le mari a déjà choisi de passer ses journées dans les bars. »
Boniface Nduwimana, président de l’Association Hommes en détresse, estime pour sa part que certaines femmes auteurs de violences conjugales agissent dans le but de s’approprier les biens de leurs maris.
« De nombreux hommes souffrent dans les foyers qu’ils ont eux-mêmes fondés, même ici, à Gitega. Il y a des femmes malintentionnées qui divorcent dans le but de s’accaparer des biens de la famille. »
Il précise que ces violences peuvent avoir de lourdes conséquences sur la santé des hommes, notamment provoquer des maladies comme l’AVC, et dans certains cas, conduire jusqu’à la mort.
« Certains hommes sont battus, blessés, voire tués. Beaucoup souffrent de troubles psychologiques à cause des conflits familiaux. »
Dorine Burakeye, conseillère au Centre de développement familial et communautaire (CDFC), confirme l’existence de ces cas, mais souligne que la majorité des hommes victimes choisissent de garder le silence par peur du jugement ou par honte.
« Chaque mois, nous recevons entre trois à quatre plaintes de ce genre. Nous essayons de conseiller ces hommes pour qu’ils trouvent intérêt d’entente avec leurs épouses. Le vrai problème, c’est que beaucoup d’entre eux choisissent de ne pas dénoncer leur situation. »
Selon le rapport du Centre Seruka publié le 2 décembre 2025, entre janvier 2020 et le 31 janvier 2024, 5 314 personnes ont été victimes de violences basées sur le genre. Parmi elles, 94 % sont des femmes et des filles, contre 6 % d’hommes, montrant que ces violences touchent majoritairement les femmes, mais concernent aussi les hommes.