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Site de Cishemere : des réfugiées congolaises, exposées à des risques sanitaires

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Certaines réfugiées congolaises hébergées sur le site de transit de Cishemere, en province de Bujumbura, dénoncent un manque criant d’hygiène lié à l’insuffisance de latrines, ce qui cause de diverses infections. Elles appellent à une intervention urgente pour résoudre ce problème. Quant au conseiller juridique de la commune Cibitoke, ces préoccupations sont connues des autorités. Il rassure toutefois qu’une délocalisation vers un site approprié est prévue afin d’apporter une réponse à cette situation.

Certaines femmes congolaises réfugiées sur le site de Cishemere, dans la commune Cibitoke, ont confié à la radio Bonesha FM qu’elles vivent dans des conditions précaires, marquées notamment par un manque de latrines et d’eau potable.

Alice Ciba, une mère vivant dans ce site, fait savoir : « Nous craignons de contracter des maladies, notamment des infections, car l’insalubrité des latrines est alarmante. Aller se soulager devient une source d’angoisse. C’est vraiment préoccupant. »

Elle appelle les autorités compétentes à intervenir rapidement afin de trouver une solution durable, dans l’intérêt des réfugiés vivant sur ce site: « Nous sollicitons la construction de latrines supplémentaires, notamment pour les femmes, ainsi que l’accès à l’eau potable en quantité suffisante. »

Furaha Mapatano, une autre mère réfugiée sur ce site, dénonce le manque d’accès aux médicaments contre la malaria, une situation qu’elle juge préoccupante pour leur santé.

« Nous vivons dans des conditions très difficiles. Faute de tentes, nous dormons à la belle étoile. Moi, je souffre de la malaria. Je me suis rendue aux services de santé du site, mais ils ne m’ont donné que du paracétamol. Est-ce que ces médicaments peuvent vraiment guérir la malaria? »

 Elle ajoute : « Sur ce site, beaucoup d’entre nous souffrent aussi de la grippe à cause du froid. »

Jacques Hagabimana, conseiller juridique à la commune Cibitoke, reconnaît les conditions difficiles que traversent ces réfugiés. Il précise qu’un projet de délocalisation vers un site mieux adapté est en cours d’étude afin d’améliorer leur situation.

« Il y a d’innombrables défis. Je veux souligner tout d’abord le manque d’hygiène, le manque de maisons d’accueil, parce qu’on a accueilli beaucoup de personnes qu’on ne s’attendait pas. »

Pamphile Mpabansi, expert en droits d’asile et de réfugiés, souligne que les réfugiés bénéficient d’une protection juridique garantie par des lois nationales et des conventions internationales, avec une attention particulière portée aux personnes en situation de vulnérabilité comme les femmes, les enfants et les personnes handicapées.

« Comme les droits des réfugiés font partie des droits internationaux des droits de l’homme, nous trouvons les droits de ces réfugiés présentant une vulnérabilité particulière dans d’autres textes protecteurs des droits de l’homme, qui sont le protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femmes. »

Selon les données de l’Office national de protection des réfugiés et apatrides (ONPRA), le site de transit de Cishemere comptait, au début de la semaine dernière, 7 097 réfugiés, dont 896 déjà présents avant les nouvelles arrivées.

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