Ce vendredi 5 décembre, lors de la célébration de la Journée dédiée au contribuable à Gitega, le Premier ministre du Burundi a indiqué que l’OBR a collecté 958,7 milliards de francs burundais au cours des quatre derniers mois, un chiffre qu’il juge encourageant. Toutefois, il a déploré le fait que certains commerçants continuent d’utiliser les frontières comme voies de fraude, appelant à l’abandon de ces pratiques illicites.

Nestor Ntahontuye, le Premier ministre burundais, fait savoir : « L’OBR a collecté au cours des quatre derniers mois 958,7 milliards de francs burundais, alors que 957,4 milliards étaient prévus. Cela représente 101% des prévisions. Comparé à la même période de l’année dernière, il y a une augmentation notable de 283 milliards de nos francs, ces chiffres sont encourageants. »
Malgré ces performances, le Premier ministre a déploré le fait que certains commerçants continuent d’utiliser les frontières pour faire passer des marchandises en contrebande.
« Il faut noter que de nombreux commerçants continuent à pratiquer la fraude, surtout dans les provinces frontalières. Au lieu d’utiliser les postes douaniers officiels, certains passent leurs marchandises en fraude par des chemins illégaux. »
Il les a mis en garde, affirmant que de telles pratiques équivalent à voler l’État : « Ces commerçants volent ainsi l’Etat. Nous mettons en garde toutes les personnes qui continuent dans cette pratique honteuse. Ils doivent y renoncer, car cette mauvaise habitude est dangereuse et n’avantage personne », dit-il.
Ntahontuye appelle à la vigilance

À cette occasion, le Premier ministre burundais a appelé la population à faire preuve de vigilance en exigeant des factures électroniques lors de leurs achats, afin de limiter les risques de fraude. Il a également exhorté les commerçants à utiliser systématiquement le dispositif « Smart POS” pour émettre ces factures.
« Chers commerçants, utiliser cet appareil signifie veiller à ce que l’argent payé par les citoyens comme impôts arrive réellement dans le trésor public afin qu’il soit ensuite redistribué et utilisé dans leurs projets. Quiconque n’utilise pas ces appareils et ne paie pas d’impôts vole en réalité le citoyen. L’argent qu’il a versé ne sert plus à construire des routes, à acheter des médicaments, le matériel de l’État, les livres ou encore à fournir aux élèves les moyens nécessaires pour étudier. »
Il ajoute : « Il faut comprendre donc que payer des impôts, que vous soyez entrepreneur ou commerçant, c’est éviter de toucher aux impôts des citoyens. Que ce soit le collecteur d’impôts ou l’acheteur, nous avons tous un rôle égal à jouer pour aider l’État à progresser sur le plan économique car sans impôts il n’y a pas de projet et sans projet il n’y a pas de développement. »
Le Premier ministre Ntahontuye a également exhorté les autorités administratives et les forces de l’ordre à travailler en étroite collaboration pour combattre le non-paiement des impôts.