La perturbation des activités et la réduction de salariés en activité sont l’un des défis auxquels fait face l’ANSS-Santé Plus suite à la décision des États-Unis de suspendre l’aide transitant par l’USAID. Toutefois, l’ANSS-Santé Plus tranquillise les porteurs du VIH-Sida, elle s’engage à faire tout pour continuer à fournir les antirétroviraux.
Jeanne Gapiya-Niyonzima, présidente de l’Association nationale de soutien aux séropositifs et aux malades du sida ANSS-Santé Plus, précise que tous les services de cette organisation ont été affectés par la décision de Donald Trump d’interrompre toutes les aides envers les pays étrangers pour 90 jours.
« Si je parle en termes de salariés, c’est plus de 60 personnes qu’on a été obligé de licencier d’une façon brutale, dont les médecins, les laborantins et les infirmiers. En vérité, tous les services étaient touchés. »
Mme Gapiya donne comme exemple les formations et ateliers qui ne sont plus éligibles à cause de cette situation.
« Nous devons maintenant justifier, envoyer toutes les informations chaque mois pour que ça soit approuvé. C’est du travail de plus, mais on préfère avoir ce travail de plus que d’arrêter. »
Selon la présidente de l’ANSS, ils attendent juste ce qui sera décidé après les 90 jours de suspension de l’aide aux pays étrangers. Il y a toujours de l’espoir, car selon elle, la lutte contre le Sida est une question mondiale. Le sida n’a pas de frontières.
« Il va y avoir peut-être une reformulation, une autre orientation, mais je pense que la raison va primer et les États-Unis vont continuer à aider les pays africains et les pays à revenus intermédiaires pour garder cette solidarité qui est la seule chose qui pourrait nous amener à combattre les pandémies, tous les problèmes sociétaux qui nous concernent toutes et tous. »
Sachez que, l’ANSS-Santé Plus a été créée en 1993 dans le but de défendre les droits des personnes infectées par le VIH/SIDA au Burundi.