Certaines organisations de la société civile trouvent que la pénurie persistante du carburant pourrait freiner les prochaines élections. Ces organisations s’interrogent si la CENI dispose assez de moyens pour bien mener les activités électorales. Quant au président de la CENI, il déclare que le problème de la pénurie de carburant est entre les mains du gouvernement qui s’engage à résoudre ce problème.

Lors de la rencontre entre la CENI et les partenaires électoraux, certaines organisations de la société civile ont soulevé la question liée à la pénurie de carburant observée dans le pays. Ces organisations se demandent si réellement cette pénurie ne va pas perturber le bon déroulement des prochaines élections.
Gabriel Rufyiri, président de l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques OLUCOME, a demandé à la CENI ce qu’elle compte faire pour que, pendant la campagne, tout le monde ait accès au carburant, car, selon lui, les élections doivent être inclusives.
« Vous voyez qu’il y a une pénurie de carburant qui dure depuis trois ans. Si cette problématique s’est résolue, ce serait bien. Si cette pénurie persiste, comment envisagez-vous de garantir l’accès au carburant pour tous ? », a-t-il demandé.

D’après Pancrace Cimpaye, la CENI devrait vérifier si elle dispose des moyens suffisants pour réaliser les élections, afin que les activités électorales ne soient pas perturbées et que les élections se déroulent à merveille, la CENI doit disposer de moyens suffisants.
« Vous savez qu’il y a un problème du carburant. Si jamais il s’avère que vous manquiez de carburant au sein de la CENI, comment pourriez-vous procéder ? Ne voyez-vous pas que c’est un grand problème ? Surtout que l’approvisionnement en carburant nécessite des devises. Je ne sais pas si vous avez ces moyens. »
Face à ces inquiétudes, Prosper Ntahorwamiye, président de la Commission électorale nationale indépendante CENI, quant à lui estime que la question du carburant concerne le gouvernement.

Concernant les moyens financiers pour les prochaines élections, il précise que la CENI utilise les fonds alloués par le gouvernement et qu’à présent, il n’y a pas de problème à ce sujet.