L’Association Initiative Parité au Burundi affirme que les femmes sont ignorées par certaines autorités dans les organismes de prise de décision alors qu’elles sont compétentes, ce qu’elle qualifie d’injustice.
Jeudi, 12 décembre, lors d’une conférence de presse à l’encontre des journalistes, Christine Mbonyingingo, présidente de l’Association Initiative parité au Burundi, est revenue sur sa préoccupation face à l’inégalité des genres qui fait parfois exclure les femmes dans les instances de prise de décision.
Elle affirme que : « Le manque de moyens financiers et d’informations suffisantes sur la culture émeute burundaise chez les femmes sont parmi les causes qui freinent les femmes à accéder dans les instances de prise de décision ».
Mme Mbonyingingo donne l’exemple de la CENI qui n’a jamais été présidée par une femme, de l’université du Burundi qui a toujours un recteur de sexe masculin alors qu’elle comporte assez de femmes expérimentées, ou encore de l’autorité collinaire qui est représentée à un taux de 8% de femmes.
«L’égalité des gens n’est pas encore une réalité. Le Sénat n’est pas que présidé par un homme. Les commissions du Sénat sont présidées de façon paritaire, 50% par des femmes, 50% par des hommes. Et je me demande pourquoi la même chose n’est pas possible à l’Assemblée nationale», s’interroge-t-elle.
Elle ajoute que la femme rurale n’a pas accès à l’informatique ni aux espaces internet pour savoir ce que dit la loi, même si elle le pouvait, la loi est écrite en langue française , alors qu’elle ne lit que le kirundi.
«Est-ce que les femmes sont-elles au courant du décret de convocation des électeurs sorti en date du 7 décembre? On va aider la femme à être informée, car l’information, c’est de l’or, de la force. Le gouvernement a adopté une stratégie nationale sur la parité, pour que, de 2023 à 2030, la parité soit une réalité au Burundi. »
Pourtant, Mme Mbonyingingo constate que les femmes devraient se mobiliser pour que la stratégie nationale sur la parité soit effectivement réalisée : « On ne voudrait pas qu’on continue à faire du rétropédalage, on voudrait que le gouvernement continue à aller de l’avant vers la parité. »