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Mairie de Bujumbura: Les commerçants des denrées alimentaires dans le désarroi.

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Ces derniers jours de fin d’année, les commerçants denrées alimentaires se lamentent de ne pas avoir la clientèle suffisante. Ils évoquent la hausse des prix et la misère comme causes de ce problème. Aujourd’hui, ils affirment avoir du mal à payer le loyer de leurs stands. 

Au marché de Cotebu, il est 8hh30. La plupart des commerçants  sont assis devant leurs stands, tandis que d’autres forme des petits groupuscules entre les rangées. Apparement, ils attendent des clients. Interrogés, ceux-ci convergent sur la même réponse : « Nous ne voyons pas des flux de clients. Aucun signe avant-coureur de l’approche des festivités de fin »

A l’est de ce marché, certains  vendeurs de fruits et de légumes assis sur des tablettes entre les rangées devant leurs marchandises attendent des clients. Lorsqu’ils voient quelqu’un aller vers eux, chacun d’entre eux lui réserver un accueil chaleureux,  ce qui prouve le manque crient de clients dans lequel ils se trouvent. Des fois, ils se disputent un client.

Cette vendeuse de fruits  ne mâche pas les mots.

« Dans les années passées, la période de fin d’année était une période de mouvement de clients. Nous vendions tous nos fruits. Mais, cette année-ci, c’est l’inverse», raconte-t-elle avec un ton désespéré.

Même son de cloche chez une primeur interrogée.  Pourtant, celui-ci se demande si les fêtes de fin n’auront pas lieu.

«Peut-être que cette année les familles ne vont pas célébrer les fêtes de fin d’année», dit-il en renfrognant son visage.

Des prix révélateurs

Au sud de ce marché, des commerçants de céréales assis devant leurs stands échangent des blagues. Approchés, ces derniers déplorent la cherté des produits de première nécessité.

« Une flambée des prix des denrées alimentaires est une réalité. Le kilo de haricots jaunes arrive à 1900 BIF, celui de haricots connu sous le nom de « kinure » se vend à 1400 BIF», raconte un de ces derniers.

Selon lui, la cherté du riz fait qu’il vend 50 kilos de riz tanzanien, alors qu’à la normale, il vendait 150 kilos du même type de riz.

Le constat est presque le même sur les marchés de Bujumbura City Market dit «chez Sion», de Jabe, de Kanyosha, Kamenge.

Plus d’un commerçant de denrées alimentaires interrogées aux différents marchés de Bujumbura imputent ce faible mouvement de clients à la hausse des prix et à la misère des familles.

« En plus de la misère dans laquelle croupissent beaucoup de familles, les prix de certaines denrées sont élevés », évoquent-ils.

Des spéculateurs épinglés

Déo Guide Rurema, ministre de l’environnement agriculture et élevage

Selon Dr Déo-Guide Rurema, ministre en charge de l’Agriculture, les spéculateurs s’activent à l’approche des fêtes de fin d’année. Pourtant, il témoigne que la hausse des prix de maïs et du riz qui s’observe ces derniers jours est due aux commerçants de mauvaise foi. Ces derniers, comme il le dit, cachent ces deux denrées pour hausser les prix.

Il efface en un revers de main les allégations selon lesquelles la faible production du riz est due à l’utilisation de l’engrais griffé Fomi.

Que les prix deviennent chers ou pas, ce qui est important, pour lui, c’est la disponibilité du maïs et du riz sur les marchés.

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