Dans un atelier qu’il a animé ce vendredi 04 décembre à Bujumbura, l’économiste Tharcisse Ndayizeye a fait savoir qu’il est indispensable de mettre en place un fonds de garantie pour les agriculteurs. Celui-ci leur permettra d’accéder facilement au crédit.
« Nos agriculteurs n’ont pas de garantie. Certains donnent des certificats fonciers. Alors que la terre pour un burundais est un capital », déplore l’économiste Tharcisse Ndayizeye. Pour lui, lorsqu’on investit dans un secteur aussi risquant comme l’agriculture, il faut un fonds de garantie. Et de poursuivre : « Lorsqu’un agriculteur burundais donne comme garantie son certificat foncier pour recevoir un crédit dans une institution financière, le remboursement de celui-ci reste un problème pour lui ». Il risque de le rembourser par la mise en demeure de son certificat foncier, poursuit-il.
Monsieur Ndayizeye considère que l’agriculteur burundais est exposé au risque d’insolvabilité « Suite aux aléas climatiques actuels, c’est facile à un agriculteur de ne pas pouvoir rembourser son crédit ».
Pour soutenir les agriculteurs, il recommande à l’Etat de mettre en place un fonds de garantie opérationnel, qui leur permettra d’accéder facilement au crédit des institutions financières.
Monsieur Ndayizeye recommande aux agriculteurs de se regrouper en associations pour avoir la crédibilité devant les microfinaces. « Travailler en solo, c’est vraiment très risquant », fait-il savoir.
Il considère que les bailleurs de fonds devraient soutenir l’Etat en alimentant ce fonds.