Certains habitants de la zone Bwiza dénoncent l’insalubrité persistante dans leurs ménages, pointant du doigt la société chargée de la collecte des déchets, qu’ils accusent de passer très rarement. De son côté, ladite société évoque le manque de carburant comme principal obstacle. Pour la municipalité de Bwiza, ce problème pourrait être résolu à condition que la société collabore étroitement avec les autorités locales.

Lors d’une réunion tenue le 28 novembre, entre l’administratrice de la commune Mukaza et les habitants de la zone Bwiza, ces derniers ont exprimé leurs vives inquiétudes face à l’accumulation persistante des ordures dans leurs ménages. Ils pointent du doigt l’inaction de la société « Amis pour la propreté », chargée de la collecte des déchets dans la localité.

Adolphe Ntibasharira, un des habitants de la zone Bwiza présent dans cette réunion, a fait savoir : « Les sociétés chargées de l’enlèvement des ordures existent-elles réellement ? Dans notre zone, la nouvelle société censée s’en occuper ne s’est jamais présentée depuis longtemps. Comme résultat, quand il pleut, les asticots issus de ces ordures envahissent même nos maisons. Que devons-nous faire dans une telle situation ? »
Quant à une représentante de la société, elle explique que le principal obstacle à la collecte régulière des déchets reste le manque de carburant.
« Les ménages de la zone Bwiza produisent une grande quantité d’ordures. Sur une seule avenue, le camion de collecte se remplit rapidement, parfois avant même d’avoir couvert une dizaine de ménages. La situation est aggravée par le manque de carburant, ce qui rend le ramassage encore plus difficile. »
Salvatore Mudogi, chef de la zone Bwiza, exhorte les agents de la société de ramassage des déchets à renforcer leur collaboration avec l’administration locale pour mobiliser le carburant nécessaire à la bonne gestion des ordures.
« Il est nécessaire que nous nous réunissions pour trouver une solution au problème de carburant, sans nous préoccuper de son coût, afin d’assurer une collecte efficace des ordures », dit-il.
NEVA insiste : « La propreté reflète le développement. »
Ce samedi 29 novembre à Gitega, lors de la cérémonie de clôture de la remise des fonctions aux nouveaux administrateurs communaux, le président burundais a affirmé que la propreté est l’un des signes visibles du développement. Il ajoute que nul ne peut prétendre au progrès si son environnement immédiat reste insalubre, avec des ordures visibles autour de sa maison.
Évariste Ndayishimiye, président de la République du Burundi, souligne que l’image du développement d’un pays se reflète à travers la qualité de son environnement, en particulier l’état de ses routes.
« Si tu mets une heure à parcourir une route qui normalement devrait te prendre dix minutes, sache qu’il n’y a pas encore suffisamment de développement. Le développement se manifeste également à travers l’aménagement des lieux où nous vivons. Si dans nos maisons on trouve des déchets sans fleurs décoratives, cela signifie que le développement n’a pas encore atteint cette zone. »
Il ajoute que dans un endroit réellement développé, on observe de la propreté ainsi que des aménagements et décorations qui valorisent le lieu.
« Certaines personnes ont une décoration remarquable dans leur maison, mais derrière ce n’est que des déchets. Dans ce cas, on ne peut pas dire qu’il y a le développement. En général, si tu remarques que ton entourage manque d’hygiène, sache que cet endroit n’a pas encore atteint le développement. »
Selon lui, lorsqu’une personne aisée vit dans un environnement insalubre, cela témoigne d’un manque de civilisation.