Certains chefs de programmes de radios basées à Bujumbura déplorent la baisse de diffusion des émissions de sensibilisation sur le VIH/SIDA par rapport aux années antérieures. Selon eux, cette réduction intervient alors que l’épidémie continue de progresser suite au désengagement de certains partenaires financiers qui appuient ce secteur. Ils appellent le ministère de la Santé à renforcer sa collaboration avec les médias pour intensifier les campagnes de sensibilisation.

Vincent Uwimana, chef des programmes à la radio Indundi Culture, souligne que les médias jouent un rôle crucial dans la prévention du VIH/SIDA, notamment à travers l’information et la sensibilisation.
« A président, le Sida ne se parle plus fréquemment sur les radios alors que c’est à partir des radios que la population apprenne plus d’information sur cette épidémie ou autre nouvelles maladies. C’est à notre tâche, toutes les radios de sensibiliser sur le Sida. »
Léonidace Kirombo, chef adjoint des programmes à la Radiotélévision Isanganiro (RTI), indique que les émissions consacrées au VIH/SIDA sont désormais traitées comme des programmes ordinaires, sans traitement prioritaire particulier.
« La façon dont les médias aujourd’hui traitent les questions liées à la propagation du Sida, ce n’est pas vraiment quelque chose sur lequel on peut dire que les radios ou les journaux se penchent aujourd’hui comme il faut, non. »
Il exhorte le gouvernement burundais à appuyer les médias pour qu’ils intensifient la sensibilisation de la population, notamment face à la persistance de cette épidémie.
« Il faudrait que le ministère de la Santé publique et de lutte contre le sida mette aussi ce programme pour appuyer les médias, du moment où il n’y a plus de partenaires extérieurs qui appuient dans ce domaine. »
Selon les enquêtes de l’Association nationale de soutien aux séropositifs et malades du SIDA (ANSS), les jeunes âgés de 15 à 24 ans figurent parmi les plus touchés par le VIH/SIDA.