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Alain Ndikumana : budget détourné, projets bloqués

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Le ministre burundais des Finances déplore le détournement des fonds publics alloués aux projets étatiques, ainsi, plusieurs projets de l’État restent inachevés. Il appelle à une réforme de la législation afin de renforcer le suivi de l’utilisation des ressources publiques. De son côté, le président de l’Assemblée nationale plaide pour l’instauration de sanctions sévères contre les auteurs de ces détournements, afin de mettre un terme à cette pratique.

Lors de la présentation de l’état d’exécution du budget de l’État pour l’exercice 2024-2025, certains députés ont interpellé le ministre des Finances sur les dépassements budgétaires fréquents et le non-achèvement de plusieurs projets publics.

À ce sujet, Alain Ndikumana, ministre des Finances, a reconnu que certaines personnes détournent les fonds publics à des fins personnelles, alors que ces ressources étaient destinées à des projets bien précis.

Selon lui, certains de ceux qui détournent les fonds publics agissent encore avec la logique : « Donnez-moi l’argent, le reste je m’en occupe. »

Il fait savoir : « Jusqu’à présent, c’est le principal défi que nous avons au ministère des Finances. Je me souviens qu’en 2023-2024, nous avions proposé que le conseiller chargé des engagements ne débloque les fonds qu’après avoir vérifié que l’activité proposée figure bien dans le PTBA et qu’elle y est liée. »

Ce ministre propose une modification de la loi régissant la chaîne des dépenses publiques: « Il faut qu’il y ait une loi qui impose un contrôle préalable car nous savons que nous devrons venir rendre compte de la façon dont l’argent a été utilisé. La loi doit être changée pour permettre un contrôle a priori. »  

Daniel Gélase Ndabirabe, président de l’Assemblée nationale, quant à lui plaide pour instauration des sanctions strictes, affirmant qu’une loi sans sanctions ne peut pas être respectée.

« Mandela a déjà dit qu’une loi sans sanctions ne peut pas être respectée. Dans le projet de loi des finances, nous proposerons donc une section consacrée aux sanctions afin que les responsables puissent être tenus comptables de leurs actes. Certains signent un budget tout en sachant qu’ils ne vont pas l’utiliser conformément aux prévisions. Dans leur esprit, ils se disent qu’ils feront ce qu’ils peuvent. »

Ndabirabe explique qu’un burundais ne peut pas changer sa sanction :« On ne peut pas toujours faire le même constat, se plaindre de la même manière sans jamais prendre des mesures concrètes. Sous la colonisation, il suffisait de sanctionner quelqu’un pour qu’il change, qu’il le veuille ou non. J’ignore si c’est vraiment ce que les gens souhaitent aujourd’hui », dit-il.

 

 

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