Des élèves de différentes écoles de la mairie de Bujumbura éprouvent des difficultés à se rendre à l’école. Ils se présentent tardivement à cause du manque de déplacement. Selon eux, la pénurie de carburant est à l’origine de ces retards et dénoncent qu’ils subissent des sanctions à cause de ces retards.
Le manque de transport cause des ennuis chez certains élèves de différents établissements scolaires dans la mairie de Bujumbura, les retards sont parmi les conséquences. Cependant, cette situation touche les élèves que les enseignants.
Les élèves du nord de la capitale Bujumbura expriment qu’ils sont parfois chassés de l’école à cause de ces retards.
« Il arrive qu’on soit en retard suite au manque de déplacement. Je me réveille à 4h30 ou bien à 4h45. Et je quitte la maison plus tard à 5h10. J’arrive à l’école à 7h20, des fois on ferme la porte à 7h25. À l’heure de 7h30, on ouvre pour laisser les élèves entrer en classe. Ceux qui arrivent après, ils retournent à la maison », a dit un des élèves interrogés.
Ces élèves expriment que c’est fatiguant pour ceux qui viennent de loin, ils affirment que, des fois, ils sont chassés de l’école sans toutefois suivre les cours.
« J’habite au quartier Miroir. Nos retards sont dus au manque de transport, c’est fatigant. Arriver à l’école, le professeur ou bien l’encadreur ne nous donne pas l’occasion de nous justifier. Des fois, nous venons à pied. Par malchance, nous retournons à la maison sans toutefois suivre les cours ».
Le personnel éducatif est aussi touché
Certains enseignants affirment qu’ils sont aussi touchés par le manque de déplacement, ils se présentent parfois en retard et affirment que les conséquences reviennent le plus aux élèves.
« C’est vrai, le retard est mal accueilli par nos supérieurs. Les impacts se répercutent sur les élèves. Il arrive des fois qu’on dispense un cours pendant 30 minutes au lieu de 45 minutes à cause du retard. Et dans ce cas, on n’atteint pas les objectifs fixés.»
L’une des préfètes des études interrogée s’inquiète de la qualité d’enseignement à cause de ces retards des élèves et même des fois des absences. Elle affirme que les sensibilisations se font couramment, mais que la vraie solution est de rendre disponible le carburant.
« Tout d’abord, les résultats attendus ne sont plus atteints. Le directeur connaît tous ses enseignants et leur résidence. Dans ce cas, il essaie de les sensibiliser, de venir tôt. Mais, on est humain. Le professeur qui arrive tardivement ne se sent plus à l’aise, de même que l’élève, à cause de la fatigue.
Quant à la directrice de l’École internationale School de Carama, elle affirme que la pénurie de carburant est réelle, mais, qu’elle ne pourrait en aucun cas laisser les élèves arriver en retard car, selon elle, l’horaire risque d’être perturbé et ainsi handicaper les activités.
« Il faut s’adapter à toute situation. Nous appelons les élèves à venir tôt. Ceux qui font les emportements, nous les appelons à venir avec de l’argent pour chercher de quoi mettre sur la dent afin de ne pas perdre du temps. »
Cela étant, cette directrice demande aux élèves et aux enseignants d’éviter les faux prétextes en conjuguant plus d’effort pour surmonter cette situation