L’organisation de protection des prisonniers Ntabariza a lors d’une émission publique du président de la République avec la population, lancé un appel pressant au président pour qu’il prenne des mesures significatives en faveur de la réforme du système judiciaire.
Selon Jean Marie Nshimirimana, le leader de l’association, la création d’une commission dédiée à cette cause est essentielle pour aborder les problèmes persistants qui affectent la justice dans le pays.
Il a souligné l’importance de constituer une commission composée de citoyens fidèles et d’organisations apolitiques avant la nomination des procureurs. Cette approche, selon lui, pourrait contribuer à établir une base solide pour un système judiciaire plus équitable et transparent. Il a également critiqué la commission responsable de la libération des prisonniers graciés par le président, pointant du doigt le fait que certains prisonniers, bien que graciés, n’ont pas été libérés, ce qui soulève des questions sur l’efficacité du système actuel.
Nshimirimana a précisé qu’aucun pays ne peut espérer se développer sans s’attaquer à la corruption. Il a encouragé les citoyens à surmonter leurs peurs et à faire entendre leur voix pour exiger un changement.
Du côté du gouvernement, Domine Banyankimbona, ministre de la Justice, a reconnu que les défis auxquels le système judiciaire est confronté ne sont pas récents. Il a indiqué que le ministère a organisé de nombreuses réunions pour discuter de ces problèmes. Cependant, il a également évoqué le scientisme des procureurs, qui serait attribuable à une culture de la corruption persistante au sein des institutions judiciaires. Le ministre a plaidé pour une éducation appropriée et un changement de mentalité pour surmonter ces obstacles.