Les taximen qui desservent le sud de la capitale Bujumbura n’ont pas le droit de se garer sur le parking de l’ex-marché central au-delà de 16 h. Par contre, ceux qui conduisent les véhicules privés viennent embarquer des passagers à leur place alors qu’ils n’en ont pas le droit.
Dans le centre-ville de Bujumbura, les chauffeurs de taxis autour de l’ancien marché central de Bujumbura, côté de la banque BNDE, n’ont plus le droit d’exercer leur travail à temps plein. Ils doivent dégager à partir de 16 h, et des policiers s’activent pour les chasser par force. Ces taximen trouvent cette décision dure.
Sur place, les policiers interrogés, quant à eux, avancent les raisons de sécurité. Par contre, ces taximen soupçonnent la corruption, car ceux qui ont des véhicules privés se garent dans ces zones pour assurer le transport payant, et ces derniers le font sans le moindre problème et sans être traqués par des policiers.
Un des conducteurs interrogés se plaint que : « Ce sont vraiment des choses déplorables pour notre travail de tous les jours. Ce qui est étonnant, c’est qu’à partir de 20 h qu’ils nous laissent revenir faire notre travail sur ces parkings, alors qu’à partir de cette heure, les clients n’y sont plus. »
Ces conducteurs de taxis demandent à avoir de nouveau l’accès pour garer leurs véhicules dans ces endroits et de poursuivre leur travail pendant des heures de la soirée, afin de subvenir aux besoins de leur famille.
«On demande aux autorités concernées d’organiser des réunions à l’encontre des taximen pour nous expliquer comment se comporter afin qu’on puisse obtenir de nouveau l’autorisation de nous garer sur ces parkings et faire notre travail », a-t-il ajouté.
Cela fait environ deux ans qu’on leur a refusé le droit d’exercer sur ces parkings pendant des heures de la soirée.