Le quartier Kinanira de la ville de Bujumbura par exemple, habituellement animé pendant la période des fêtes de fin d’année, témoigne d’une réalité préoccupante pour de nombreuses couturières. Alors que c’est la période des fêtes, ces professionnelles du textile constatent une chute significative de la demande, un phénomène qui contraste fortement avec les années précédentes.
Au fil des années, des couturières exerçant à Kinanira affirment avoir connu connu une période de prospérité où les commandes affluaient, avec des files d’attente de clients impatients dans les périodes de fin d’années. Cependant, cette année, la situation est bien différente. « Nous avons l’impression que les gens ne sont plus intéressés à acheter de nouveaux vêtements pour les fêtes, » déclare une couturière qui préfère rester anonyme. « Il fut un temps où nous étions débordées de travail, mais cette année, il est difficile de trouver des clients. »
Ces entrepreneurs du secteur confirment cette tendance alarmante. « Le manque de clients nous fait perdre de l’argent, » explique un propriétaire d’atelier. « Nous avons des projets en attente, mais sans commandes, nous ne pouvons rien réaliser. »
Les raisons de cette baisse de la demande sont multiples. Selon les couturières, la pauvreté croissante et la hausse des prix des denrées alimentaires sont des facteurs déterminants. « Les gens n’ont plus les moyens d’acheter de nouveaux vêtements, » affirme une autre couturière. « Même pour les occasions spéciales, beaucoup préfèrent faire des économies. »
Les habitants du quartier approchés partagent ce sentiment d’inquiétude. Les coûts de la vie ont augmenté de manière significative, rendant difficile pour de nombreuses familles de s’offrir des extras. « Nous avons besoin que les autorités interviennent pour trouver des solutions à la hausse des prix, » plaide un résident local.