L’ONG local de la Parcem trouve que la Banque centrale du Burundi n’a pas de solutions pour faire face à la dépréciation de la monnaie burundaise et à l’inflation en flèche. Selon le directeur national de la Parcem, la balance commerciale actuelle n’autorise pas le Burundi à atteindre la vision 2040-2060.

D’après Faustin Ndikumana, le directeur national de la Parcem, le déséquilibre choquant entre les importations et les exportations ainsi que l’arrêt des appuis budgétaires sont à l’origine de la rareté des devises au Burundi.
« La Parcem constate qu’au niveau des devises, une évolution mitigée des exportations de 65 milliards ou 208 milliards, si on compare avec les derniers trimestres. Je crois qu’il faut faire des efforts parce qu’au niveau des importations, les importations restent élevées sur les mêmes trimestres à plus de 700 milliards. »
Il ajoute que les dons en capital qui pouvaient faire inverser la tendance ont aussi diminué de 189 milliards à 89 milliards.
« On constate l’augmentation de la dette de 6 000 milliards à 7 000 milliards. La dette atteint progressivement plus de 50 % du PIB, alors que le facteur de convergence admis au sein de la communauté est-africaine est 50 %. »
M. Ndikumana annonce que, malgré l’augmentation de la dette intérieure, les dépenses en capital continuent à faiblir.
« On voit que c’était à 397 milliards l’an dernier, mais ils sont à 217 milliards cette année. Il y a une diminution des dépenses en capital. On s’endette, mais on diminue les dépenses liées à l’investissement, ça c’est un problème très important. Quant à l’inflation de 38 %, elle reste extrêmement élevée. »
Selon la Parcem, l’inflation devait être inférieure à 10 % : « Je crois qu’il faut prendre des mesures parce que l’inflation alimentaire pour certains produits agricoles atteint plus de 50% », a précisé le directeur de l’ONG Parcem.