Les commerçants des boissons brarudi en province Rumonge se cachent derrière les licences d’exploitation pour fixer les prix de ces produits à leur guise, ce qui les rend coûteux. L’ABUCO demande au ministère du Commerce d’apporter des solutions à cette situation.
Quelques bars du quartier Kanyenkoko de la province Rumonge respectent encore les prix fixés par la Brarudi sur ces boissons, alors que d’autres bars s’adonnent toujours à la spéculation. Par exemple, une boisson Amstel de 65 cl coûte entre 4000 et 8000 fbu au lieu de 3500 fbu.
Selon Alexis Ndayisaba, le représentant de l’Association Burundaise des Consommateurs à Rumonge fait savoir que « les licences d’exploitation » reçues par les commerçants sont à la base de la spéculation de ces produits.
« Presque tous les bars ont monté les prix pour motif de disposer des autorisations. Et alors, s’il arrive que tous les vendeurs se payent ces autorisations, les gens de faibles revenus seront-ils capables d’acheter ces boissons ? », a-t-il interrogé.
Ndayisaba annonce que certains bars travaillent sans respect des normes hygiéniques et n’ont pas d’espace requis pour avoir ces autorisations et demande au ministre du Commerce de revoir les conditions d’octroi de ces licences d’exploitation.
« Les bistrots qui ont des licences d’exploitation sont les seuls à être favorisés dans la distribution des boissons brarudi, ils reçoivent plus que ceux qui les vendent à un prix officiel », a fait savoir.
Le représentant du ministère du Commerce à Rumonge, quant à lui, reconnaît que ces licences d’exploitation sont données par son ministère aux commerçants ayant le numéro d’identification fiscale.