A l’occasion de ce 1er octobre 2024, journée internationale du café, dans la province de Kayanza située au nord du Burundi, les caféiculteurs ont exprimé leur mécontentement face au bas prix du café cerise. Selon eux, le prix fixé par l’État ne reflète pas la valeur de cette culture d’exportation.
Pour certains caféiculteurs de Kayanza le bas prix pour la vente de leur culture met en péril l’avenir de la caféiculture.
Les témoignages révèlent que la culture du café est de moins en moins entretenue. La dévaluation du prix du café cerise, fixé à un niveau jugé insuffisant, pousse de nombreux jeunes à abandonner cette activité, laissant les personnes âgées comme seules gardiennes du café. « Cette situation alarmante pourrait mener à la disparition totale de la culture du café dans la province si des mesures ne sont pas prises rapidement », craignent nos sources.
Adelin Niyonsaba, directeur provincial ayant l’agriculture dans ses attributions appelle plutôt la population à préserver les caféiers. Il souligne que la culture du café ne doit pas être négligée. Il insiste sur le fait qu’un caféiculteur qui prend soin de sa plantation peut bénéficier non seulement des revenus générés par la vente du café, mais aussi des retombées positives liées au développement durable. En effet, les devises apportées par l’exportation du café contribuent au développement économique local.
À l’occasion de la Journée internationale du café, les caféiculteurs de Kayanza ont exprimé leur souhait de voir le gouvernement agir rapidement.
La province prévoit également de planter plus d’un million cinq cents plants de caféiers à partir de novembre prochain, dans l’espoir de revitaliser cette culture.