Ils se lisent sur visages des voyageurs à Bujumbura. La pénurie du carburant a perturbé et rendu trop cher le transport. Les prix du ticket de transport sont fixés selon les humeurs des chauffeurs. Les gens voyagent dans des capots de taxi-voiture et entassés comme des poissons dans une boite de conserve.
Sur le parking tout près de l’ancien marché central de Bujumbura, de longues files d’attente des personnes qui veulent se déplacer s’observent. Mais à chaque fois seuls quelques bus sont présents. Lors de la descente de ce mercredi 8 mai 2024, seuls trois bus et quelques taxis étaient sur place. La situation était la même au parking des bus desservant le nord de la ville de Bujumbura où des passagers se bousculaient dans un seul bus disponible et les taxis changeaient des passagers jusqu’à ce qu’ils soient pleins. Les passagers n’ont pas à quel saint se vouer, car se déplacer est devenu un parcours du combattant. « Nous sommes obligés de nous assoir à 8 alors que c’est une place pour 5 personnes. » Ils précisent qu’actuellement, ils paient une somme variant entre 4000 et 5000 francs burundais pour rentrer à bord des taxis avec d’autres personnes.
Les passagers dans la ville de Bujumbura demandent au gouvernement de trouver la solution à la problématique du carburant et lui proposent d’autoriser l’accès des vélos au centre-ville en attendant cette solution.
Le manque de carburant est à l’origine des conséquences multiformes, dont les retards des fonctionnaires au travail et des élèves à l’école.