L’Agence nationale de Gestion et de Stockage agricole (Anagesa) est actuellement confrontée à des accusations de non-respect des règles relatives à l’achat du maïs. Les agents de l’Anagesa sont accusés de faciliter les commerçants au détriment des agriculteurs, ce qui suscite la colère de la population agricole
Les agriculteurs qui acheminent leurs récoltes aux points de vente mis en place par l’Anagesa dans la province de Kayanza témoignent de l’insuffisance des fonds disponibles pour l’achat de la quantité totale de maïs récoltée. Selon les témoignages recueillis, les agents de l’Anagesa refusent actuellement aux agriculteurs de vendre leurs récoltes, prétendant qu’il n’y a pas suffisamment de fonds et leur demandent de patienter.
Face à cette situation, certains agriculteurs préfèrent vendre leurs récoltes de maïs aux commerçants locaux, qui leur offrent un prix variant entre 1000 et 1500 BIF par kilogramme. Les commerçants, quant à eux, achètent le maïs pour le revendre à l’Anagesa à un prix de 1700 BIF par kilogramme.
Manque de fonds suffisants et demande d’augmentation
Certains responsables administratifs de la commune de Kayanza déplorent le manque de fonds suffisants dont disposent les agents de l’Anagesa sur place. Ils regrettent également que la somme de 20 millions BIF allouée chaque semaine par commune soit insuffisante, étant donné que dans certaines communes, la population apporte plus de 17 tonnes de grains de maïs par jour, d’une valeur dépassant 28 millions de francs burundais.
Le ministère de l’Intérieur demande que des vérifications soient effectuées pour s’assurer que tous ceux qui apportent du maïs à l’Anagesa sont réellement des agriculteurs. Les responsables administratifs de Kayanza demandent quant à eux à l’Anagesa d’augmenter les fonds alloués à l’achat de maïs, jusqu’à atteindre au moins 2 milliards de francs burundais par commune, étant donné qu’une grande quantité de maïs est encore stockée dans les ménages.