A Six jours après la fermeture des frontières entre le Rwanda et le Burundi, le commerce transfrontalier semble être arrêté du côté de Ruhwa et Gasenyi de la province de Cibitoke. Les commençants commencent à calculer leur manque à Gagner.
Les vendeuses de fruits au centre de négoce de Gasenyi en commune de Buganda et celles du chef-lieu de la province Cibitoke indiquent qu’elles avaient beaucoup investi de l’argent dans l’achat des arbres fruitiers et précisent qu’elles avaient l’habitude d’avoir des clients congolais. Les vendeurs de viandes à Gasenyi, font savoir quant à eux, qu’elles avaient acheté beaucoup de chèvres dans l’espoir de vendre aux clients du voisin de l’ouest passant par la rivière Ruhwa. Ils confient alors qu’ils enregistrent des manques à gagner suite à l’absence des ressortissants congolais. Les vendeuses de jus emballés dans des bouteilles en plastique affirment aussi enregistrer des pertes énormes. « Ces pertes sont dues à la fermeture des frontières sur la rivière Ruhwa », grognent les différents vendeurs et vendeuses. Tous demandent la redynamisation des relations diplomatiques entre le Burundi et le Rwanda afin que les frontières entre les deux pays soient rouvertes.
« Regrettable » pour un député de l’EAC
« C’est regrettable » réagit Olivier Nkurunziza député de la communauté est africaine et président du parti Uprona. Pour lui, c’est le peuple qui est sur les frontières, tous ceux qui font du business, ceux qui vont se faire soigner etc. qui souffrent suite à la mesure de fermeture des frontières. Il estime que quand il y a des problèmes, c’est plutôt le moment de s’assoir, de dialoguer et de trouver des solutions au lieu de fermer les frontières. « Vous pouvez avoir des problèmes et faciliter la population et d’autres pays à vivre ensemble. » Olivier Nkurunziza lance un appel au président de la République du Burundi et du Rwanda de continuer le dialogue pour que la question soit vidée.
Ce député de la Communauté est-africaine soutient que les frontières soient rouvertes. Car, explique-t-il dans les principes de ladite communauté, la libre circulation des biens et des personnes doit être une réalité.