L’organisation Parcem estime que le Burundi ne peut pas improviser et envisager d’être un pays émergent ou développé sans certains préalables. Il recommande au gouvernement de s’inspirer des expériences de la Chine, de l’Inde, de la Corée du sud etc.
« Il ne faut pas improviser », a recommandé Faustin Ndikumana, directeur exécutif de L’ONG locale Parole et action pour l’Evolution et Changement des Mentalités (Parcem) dans une conférence de presse de ce 16 aout 2023. Il faisait allusion à la déclaration du ministre qui a l’Urbanisme dans ces attributions. Dans sa sortie de début août 2023 il a ordonné à ceux qui ont des parcelles à Bujumbura d’aller consulter le schéma directeur de l’Urbanisme pour s’en inspirer avançant la vision Burundi émergeant en 2040 et développé en 2060.
Ndikumana rappelle qu’il y a beaucoup de vision comme celui de 2027 du Programme national de développement. Pour cet activiste, il faut de la cohérence, sinon, le changement est toujours envoyé aux calendes grecques. Ndikumana indique que le Burundi a plutôt d’autres problèmes. Il se demande par exemple pourquoi le marché central, le stade FFB, la zone économique spéciale ne sont pas encore construits. Selon lui, le Burundi est encore à un stade de pauvreté. « Difficile de trouver un kilo de sucre… Il faut des réformes profondes. »
Faustin Ndikumana juge de plus que le gouvernement ne peut pas tout orchestrer. « Il faut clarifier les missions de chaque acteur et voir là où l’Etat est efficace. »
Pour atteindre la vision 2040-2060, Parcem trouve d’ailleurs qu’il faut des statistiques fiables, une institution spéciale, pourquoi pas un cabinet d’experts étrangers en plus d’une stratégie de mobilisation de ressources dans la transparence. « On ne peut pas miser sur l’agriculture. » Et de demander au gouvernement de s’inspirer des réussites d’ailleurs comme la révolution chinoise, Indienne, la Corée du sud… pour changer.