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Trafic de drogues : OLCOS accuse la police de complicité

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L’OLCOS alerte sur l’augmentation inquiétante du commerce de drogues au Burundi. Elle affirme que ce phénomène prend de l’ampleur à cause de la complicité de certains membres des forces de sécurité, qui faciliteraient le transport des stupéfiants à travers le pays. Cette organisation indique également que certaines drogues illicites transiteraient même par l’aéroport international de Bujumbura, ce qui fait la honte pour le pays.

D’après Raphaël Ngendakumana, président de l’Organisation de lutte contre les stupéfiants et les boissons prohibées (OLCOS), le taux de consommation de drogues ne cesse d’augmenter chaque année au Burundi.

« Je ne peux pas dire qu’il y a une baisse, car lorsqu’on voit trois ou cinq jeunes marcher ensemble, au moins trois sont déjà consommateurs, et les autres finissent par les rejoindre. La drogue se trouve facilement, aussi bien à Bujumbura qu’à l’intérieur du pays, notamment le chanvre. Même si sa culture est interdite, certaines forêts du pays en abritent encore. »

Selon lui, ces trafiquants ont beaucoup de stratégies pour transiter les drogues : « Ils collaborent avec quelques agents de la force de l’ordre. Je ne peux pas dire que c’est tous les policiers ou bien l’administration de base, mais parmi eux, il y en a qui collaborent avec ces vendeurs de drogue. »

Il pointe du doigt certains chefs de poste dans le pays, les accusant de collaborer avec les trafiquants de drogues.

« Je connais personnellement un des responsables de la police antidrogue qui, chaque vendredi, se rend dans une zone dont je préfère taire le nom pour collecter de l’argent auprès des trafiquants de drogues. Au lieu de les arrêter, il leur demande de l’argent pour les couvrir, ce qui complique sérieusement la lutte contre ce trafic dans les quartiers. »  

Il révèle que l’aéroport Melchior Ndadaye servirait parfois de point d’entrée pour l’héroïne au Burundi :

« L’héroïne est transportée de l’extérieur du pays, en passant par l’aéroport de Bujumbura, car au Burundi, cette drogue n’est pas cultivée. »

Concernant le chanvre, M. Ngendakumana précise qu’il est fréquemment acheminé à bord de véhicules, et provient souvent de pays voisins tels que la Tanzanie et la RDC.

« Le chanvre est souvent transporté à bord de véhicules bien escortés, ces véhicules sont inarrêtables. Il est dissimulé dans des camions transportant du charbon. Dans certaines zones de l’intérieur du pays, comme Kayogoro, il est même caché sous des sacs de manioc. C’est une triste réalité. »

Il appelle le gouvernement burundais à renforcer la collaboration avec les sociétés privées et encourage la population à dénoncer sans crainte les trafics de drogues, afin de lutter efficacement contre ce fléau.

Certains habitants de la ville de Bujumbura, notamment des parents, ont confié à la radio Bonesha FM que les drogues les plus consommées sont le chanvre, le tabac ainsi que des boissons prohibées, souvent conditionnées dans des bouteilles en plastique.

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