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Mutimbuzi : les riziculteurs, fâchés contre la SRDI

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Certains agriculteurs de Mubone de la province de Bujumbura, se plaignent de la décision récemment prise par la SRDI interdisant la riziculture et toute forme de construction sur leurs parcelles. Ils évoquent d’importantes pertes financières et jugent cette décision incompréhensible, affirmant occuper ces terres depuis 1994. Ils demandent l’intervention du président de la République pour la suspension de cette mesure.  

Certains cultivateurs de Mubone, dans la zone Mutimbuzi de la commune Ntahangwa, regrettent qu’après avoir exploité ces terres pendant près de 30 ans, notamment pour la culture du riz et du maïs, leurs activités soient désormais interdites. Selon eux, la Société Rizicole pour le Développement de l’Imbo (SRDI) affirme être propriétaire de ces terrains depuis 1961 et leur demande de les quitter, une décision qu’ils jugent brusque et injustifiée.

Une locatrice de champs de Mubone déplore : « J’avais loué un champ pour cultiver du riz dès le mois d’octobre. Mais, au moment de commencer les travaux, on m’a interdit d’y accéder, en m’informant que la parcelle est désormais destinée aux cultures vivrières. Pourtant, tout le monde sait qu’en saison des pluies, les cultures vivrières plantées ici sont souvent détruites par les débordements de la rivière Kinyankonge. »

 Selon elle, la SRDI a d’abord interdit toute construction sur ces terrains, avant d’étendre l’interdiction à la culture du riz.

« Depuis 1994, la SRDI ne s’était jamais manifestée pour interrompre nos activités. Mais, récemment, son représentant est venu, accompagné de l’administrateur communal, du chef de zone et de quelques membres de la présidence. Ils nous ont annoncé qu’il est désormais interdit de construire sur ces terres, affirmant qu’elles appartiennent à la SRDI depuis 1961. »  

Une femme, qui affirme être la véritable propriétaire d’une parcelle à Mubone, estime que cette décision vise à leur confisquer illégalement leurs terres.

 « Quelqu’un avait loué mon champ pour y cultiver, mais ses activités sont désormais à l’arrêt. Aujourd’hui, je subis d’énormes pertes car j’ignore comment rembourser les deux millions que je lui dois. Je risque même d’être emprisonné. J’avais utilisé cet argent pour payer la scolarité de mes enfants. Je ne sais même pas si je pourrai récupérer l’argent investi pour l’achat de cette parcelle », elle demande l’intervention du président Ndayishimiye afin que cette décision soit suspendue.

La radio Bonesha FM a tenté de contacter les responsables de la SRDI pour recueillir leur réaction, mais sans succès.

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