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PARCEM : « Que le secteur minier soit transparent. »

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La PARCEM exige plus de transparence autour de l’exportation des minerais. Elle rappelle que les Burundais ont le droit d’être informés sur les recettes issues de ces ressources naturelles et sur leur utilisation. Cette position est également soutenue par le parti FP Ineza. Une carte minière est aussi sollicité afin d’identifier clairement les zones contenant des gisements. Ces propos interviennent après une exportation de minerais burundais vers la Chine, effectuée le 7 octobre sous la supervision du président burundais.  

Faustin Ndikumana, directeur de l’organisation Parole et Actions pour le Réveil des Consciences et l’Évolution des Mentalités (PARCEM), déplore un manque de vision stratégique et des politiques hésitantes qui caractérisent le secteur minier burundais ces derniers temps.

« Cette politique de tâtonnement fait que le Burundi lui est difficile d’engranger des résultats, d’engranger des recettes visibles dans ce secteur. D’abord, c’est toujours des exportations artisanales. Est-ce que ces jeunes, ont-ils une expertise nécessaire pour commencer à exporter ces minerais? »

 Ndikumana se demande qui exporte ces minerais, quelle entité publique les exploite et si les recettes seront publiées.

 « Le montant de ces ventes sera publié et voir comment il a été utilisé à la banque centrale pour contribuer à étancher ces problèmes liés à la rareté des produits de première nécessité, comme le carburant. Il est aussi nécessaire de disposer d’une carte minière actualisée, au lieu d’entendre constamment parler de la découverte de gisements prétendument restés cachés pendant des années. »

Francis Rohero : « Il faut aller au-delà des discours. »

Francis Rohero, président du parti FP Ineza, salue l’engagement du président Ndayishimiye à suivre de près l’exportation des minerais, mais l’invite à passer à l’action au-delà des discours.

« La transparence dans l’exportation des minerais au Burundi, ce n’est pas une question de communication en faveur d’une autorité politique quelconque, c’est plutôt une question de gestion. Je suis ravi que le président ait été là, qu’il l’a fait, aussi de tout le monde. »

 Selon lui, ce sont les résultats concrets qui sont attendus le plus: « Ce que j’attends le plus, c’est que demain, on puisse nous dire qu’on a exporté autant de tonnes de produits bruts, et qu’après, on nous dise qu’il n’a jamais sorti autant de tonnes de produits finis, ça coûte ceci au marché international, et les caisses du Burundi vont avoir autant de devises. »

 D’après M. Rohero, si cela ne se concrétise pas, ce ne sera qu’une opération de communication et de propagande.

 « On ne saura jamais combien de quantités sont parties. On ne saura jamais ce qui en est sorti en tant que produits finis et demain, on va se mordre le doigt. L’année dernière, les prévisions budgétaires montraient qu’il devrait y avoir 26 milliards de rentrées en faveur des minerais au Burundi. Le ministre a dit à la fin de l’année qu’il n’était rentré aucune devise dans la caisse de l’État, ce qui signifie que la transparence n’est pas une question de communication, c’est une question de gestion. »

 Il explique qu’une communication peut être accompagnée d’un mensonge : « Ils peuvent exporter des tonnes de bruits qui peuvent sortir autant de tonnes de produits finis qui peuvent être gaspillées dans un mensonge quelconque. Par exemple, on nous dit qu’au lieu de 1 000 tonnes de produits finis, qu’il n’y a que 10 tonnes de produits finis. Alors pour moi, la transparence, c’est la gestion, c’est du papier, c’est de la comptabilité, c’est tout ce qui va s’en sortir et j’espère que ce sera le cas. »

 Il complète : « Par ailleurs, le Burundi a toujours exporté des minerais. La question, ce n’était pas que ce n’était pas transparent au niveau de la communication, c’était que ce n’était pas transparent au niveau de la comptabilité, au niveau de la gestion des affaires publiques où les autorités politiques doivent comprendre qu’ils sont redevables auprès du peuple burundais. »

Rappelons que, ce mardi du 7 octobre, 156 tonnes d’améthyste et 104 tonnes de quartz vert ont été exportées vers la Chine sous la supervision du président Evariste Ndayishimiye.

 

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