Les habitants des collines de Nyamugari et de Rutambiro, en province de Bujumbura, dénoncent le comportement inapproprié de certains médiateurs collinaires. Ces derniers sont accusés de manquements dans l’exercice de leurs fonctions, notamment des actes de corruption. L’administration communale de Rwibaga confirme ces allégations et annonce qu’elle prévoit des formations à leur intention, afin de leur rappeler leurs missions.
Certains habitants des collines de Nyamugari et de Rutambiro, situées dans la zone Kankima de la commune Rwibaga, province de Bujumbura, déplorent le comportement de certains médiateurs collinaires. Selon eux, ces derniers ne remplissent pas convenablement leur mission de réconciliation, préférant jouer le rôle de juges au lieu de favoriser le dialogue entre les citoyens.
Un des habitants de Nyamugari explique : « Le rôle d’un médiateur est de réconcilier les personnes qui se chamaillent dans la société. Mais aujourd’hui, ils tranchent le procès de façon illégale et demandent même de pot de vin pour trancher le procès. Moi, j’avais un problème avec mon voisin. Ces médiateurs m’ont minimisé tout en estimant que je suis fautif. »
Ces habitants demandent que des formations soient organisées à l’intention de cet organe, afin de clarifier les missions qui lui sont assignées.
« Nous demandons à ceux qui ont mis en place cette institution des médiateurs, de bien revoir cette institution pour l’intérêt de la population », a dit un des résidents de Rutambiro.
Cyriaque Niyusure, conseiller communal de Rwibaga en charge des affaires sociales, politiques, administratives et juridiques, confirme que certains rapports en provenance des collines font état de comportements inappropriés de la part de certains médiateurs. Il précise toutefois qu’un programme est en cours de préparation pour leur rappeler leurs attributions et leur fournir une formation adéquate.
« Il y a des gens qui dénoncent le mauvais comportement de certains médiateurs. Mais on organise des réunions à l’endroit de ces médiateurs pour les sensibiliser sur le rôle de cette institution, afin qu’ils puissent bien écouter la population sans rien demander. »
Au sein de l’organe des médiateurs de la colline Rutambiro, l’on explique que les plaintes des citoyens sont notamment liées à l’absence d’un bureau de travail, ce qui pousse la population à douter de la crédibilité de leur service. Selon l’ancienne organisation administrative, cet organe comptait 43 650 médiateurs à l’échelle nationale, soit 15 médiateurs par colline.