Certaines femmes batwa habitant au site Nyarumanga dans la zone Buterere de la mairie de Bujumbura sollicitent des terres à cultiver afin de rompre avec l’habitude de ramasser la nourriture dans les dépotoirs. Une des femmes batwas de ce site, explique qu’elle arrive à satisfaire les besoins de sa famille grâce aux mains d’œuvre, ce qui n’est pas du tout facile pour elle surtout que la rivière a emporté ses champs.
Selon Francine Nsabimana, une femme de l’ethnie batwa résidant au site Nyarumanga de la zone Buterere en commune urbaine de Ntahangwa, dit qu’il est difficile pour elle de se développer au moment où son champ a été dévasté par la rivière.
« Cet auto-développement n’y est pas chez moi. C’est difficile pour moi, car il y a deux ans qu’on ne fournit aucune main d’œuvre alors que c’est notre vie de tous les jours. La rivière avait tout emporté, mais quand même ces derniers jours nous avons commencé à cultiver. »
Elle fait savoir que, parfois, elle cherche de la nourriture aux dépotoirs proches de son ménage au cas où elle manque de travail journal.
« Beaucoup d’entre nous ramassent la nourriture aux proches dépotoirs, mais c’est vraiment difficile, car il y a beaucoup de monde. C’est que l’on ramasse et nourrit nos familles. »
Elle sollicite une terre cultivable pour qu’elle puisse se nourrir de ses récoltes et ne plus chercher de quoi manger dans les dépotoirs.
« Si on nous rassemble dans un même endroit et qu’on nous offre des terres cultivables en vivant de notre propre récolte, personne ne retournera aux dépotoirs pour ramasser la nourriture. »