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La rétention de l’information : un enjeu crucial pour le journalisme au Burundi

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Certains professionnels des médias dénoncent des difficultés liées à l’accès d’une information équilibrée. Ils ajoutent qu’il y a rétention de l’information dans certaines institutions publiques, ce qui nuit à la qualité de l’information. L’Abbé Dieudonné Nibizi demande aux détenteurs d’informations de fournir celles-ci dans l’intérêt public. 

Ce vendredi 4 avril, lors d’un forum d’échange organisé par le Centre d’Alerte et de Prévention des Conflits CENAP en collaboration avec le ministère de la communication à l’intention des médias et les institutions publiques, certains professionnels des medias et experts en communication ont annoncé qu’il y a encore à faire pour épauler le journalisme au Burundi.

Ils pointent le doigt à certaines institutions publiques qui ne divulguent pas l’information aux médias.

Selon Charles Makoto, le directeur de la radio-télévision Isanganiro : « Parfois, nous rencontrons des jeunes qui nous bloquent lors de la recherche de l’information sur terrain. Ce sont des barrières pour accéder à une information fiable. »

Claude Nkurunziza, directeur général de la radio-télévision Rema Fm, trouve que la peur est la cause principale de la rétention de l’information. chez certaines institutions de l’Etat.

« Il se remarque évidemment la peur au niveau des institutions publiques a commencé par les ministères et leurs porte-paroles, ce qui crée la rétention de l’information. »

D’après Jean-Mitterrand Ndayegamiye, directeur de la radio communautaire Ijwi ry’Umukenyezi : « La rétention de l’information est un défi majeur pour le journalisme. »

Abbé Dieudonné Nibizi, expert en communication

L’Abbé Dieudonné Nibizi, expert en communication, il témoigne que la rétention de l’information réduit la qualité de l’information.

« Messieurs les représentants, portes et portes des institutions, mesdames, dès qu’il y a rétention de l’information, la qualité de l’information qu’on va servir à la population sera réduite. Il y a la porte ouverte aux rumeurs. Le citoyen a droit à l’information, c’est son droit. Il a le droit de recevoir l’information sur les affaires publiques. On est là pour servir le peuple. »

Le centre d’alerte et de prévention des conflits Cenap demande aux professionnels des médias de jouer pleinement leur rôle de prévention contre les malentendus qui pourraient se reproduire en cette période électorale.

Libérate Nahimana, la coordinatrice du Cenap

Libérate Nahimana, la coordinatrice du Cenap souligne que dans cette période, le slogan du président « Jamais sans les médias » devrait se concrétiser pour faciliter la population à accéder à l’information en temps réel.

« Nous savons que dans les périodes électorales, le climat peut se détériorer, des malentendus peuvent se multiplier et les risques de manipulation s’intensifient. Mais c’est précisément dans ces moments que les médias ont un rôle central à jouer : prévenir les conflits, informer avec rigueur et élever le débat démocratique. »

Elle ajoute : « Le président de la République nous a interpellés avec justesse que les journalistes en travaillant avec professionnalisme, peuvent permettre à la population d’accéder à une information juste et en temps réel. »

Quant à Laurent Kaganda, vice-président du conseil national de la communication CNC, il invite plutôt les détenteurs de l’information de la fournir à temps.

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