La FENADEB dénonce la recrudescence du trafic des enfants, un phénomène qui s’observe à nouveau dans différents coins du pays. Le porte-parole de la FENADEB témoigne que ces enfants n’ont ni le droit à l’éducation, ni le droit à la santé, ils sont maltraités. Cependant, il recommande l’application de la loi afin que le droit de l’enfance soit respecté.
Selon Ferdinand Simbaruhije, porte-parole de la Fédération nationale des associations engagées dans le domaine de l’enfance au Burundi FENADEB, la recrudescence des cas de trafic d’enfants s’observe au sud du pays, comme dans les provinces Rumonge, Makamba et Rutana.
« C’est pour nous un phénomène très dangereux dans la mesure où les victimes de ce mal sociétal se voient perdre carrément leurs droits, notamment le droit à la protection, le droit à l’éducation, le droit à la santé et le droit à l’alimentation. »
D’après la FENADEB, les causes de ce phénomène sont principalement liées à la pauvreté des familles, aux lacunes au niveau de l’application de la loi, aux services sociaux de base et à la perte d’espoir de l’avenir suite au chômage des jeunes. Cette fédération recommande le renforcement de l’application de la loi pour protéger les enfants victimes et punir des trafiquants conformément à la loi.
« Nous suggérons de développer des programmes de soutien économique pour les familles les plus pauvres afin de réduire les vulnérabilités face aux recruteurs, une sensibilisation accrue au sein des communautés pour éveiller les consciences et les impliquer davantage dans la protection des enfants ainsi que de mettre en place des services de réponse robustes et de soutenir les structures existantes pour répondre aux besoins croissants. »
La FENADEB recommande aussi la surveillance régulièrement des routes illicites empruntées par les trafiquants et le renforcement des partenariats avec les bailleurs de fonds ou organisations tant nationales qu’internationales pouvant contribuer au niveau du domaine de l’emploi des jeunes.
Le ministère de la solidarité dit être sous-informé
Le ministère de la solidarité nationale, des affaires sociales, des droits de la personne humaine et du genre dit ne pas être au courant de la reprise du phénomène de trafic d’enfants vers la Tanzanie ces derniers jours.
Ildéphonse Majambere, porte-parole de ce ministère : « Nous travaillons avec les comités de protection de l’enfant que nous avons mis en place depuis la colline jusqu’au niveau national. Nous travaillons également avec les responsables administratifs. Pour le moment que nous sommes informés de la reprise de ce phénomène, nous interpellons toutes les parties prenantes à redoubler de vigilance, surtout au niveau des frontières. »
D’après M. Majambere, ce phénomène s’observe le plus souvent au niveau des provinces frontalières avec la Tanzanie.
« Nous sollicitons la vigilance de tout le monde pour que les enfants restent dans la famille. Le gouvernement a donné cette orientation que la place de l’enfant est au niveau de la famille et au niveau de l’école. »
Il ajoute que l’enfant n’a pas le droit d’aller travailler tant qu’il n’a pas encore atteint l’âge de la maturité.