Les citadins de la capitale Bujumbura se soucient d’une faible connexion internet et d’un mauvais réseau mobile qui s’observent durant ces derniers temps. Ils indiquent que cette situation freine leurs activités quotidiennes et demandent au gouvernement de rétablir la connexion internet afin de faciliter la tâche aux abonnés des compagnies de télécommunication.

Certains habitants de la mairie de Bujumbura témoignent qu’ils enregistrent des pertes énormes suite à la mauvaise connexion internet et au faible réseau mobile qu’ils jugent inacceptable.
Que ce soit les agents qui font le transfert de monnaie électronique, des unités téléphoniques ou encore les utilisateurs de connexion internet, ils expriment que leurs activités sont à présent au ralenti.
« La lenteur de la connexion internet ne nous facilite pas la tâche. Par exemple, on peut se rendre dans un hôpital ou dans une banque pour demander un service quelconque et on reste en attente pendant longtemps suite à la perturbation de la connexion Internet », a dit un habitant du centre-ville de Bujumbura.
Un des abonnés de la compagnie Lumitel explique : « Le téléchargement des applications qui nécessitent la connexion rapide est irréalisable pour le moment. Concernant le bouquet internet illimité de 13 000 Fbu, on te donne 2.3 GB, mais une fois qu’il se termine, tu ne peux pas même ouvrir une vidéo. »
Selon un agent qui pratique le transfert des unités mobiles, il témoigne qu’il est à présent difficile de faire des transferts à cause de faibles réseaux qui se manifestent : « Je peux composer pour effectuer un transfert d’unités plus de 5 fois, mais en vain. Cette situation me fait perdre mes clients. »
L’Abuco sollicite l’intervention de l’ARCT

Noel Nkurunziza, le porte-parole de l’association burundaise des consommateurs Abuco, annonce que la faible connexion internet reste une situation préoccupante pour l’Abuco et pour le Burundi en général, car selon lui, les TIC entrent dans le développement socio-économique du pays.
« L’Abuco constate ces derniers temps un certain dysfonctionnement dans la téléphonie mobile et dans la messagerie électronique. Aujourd’hui, c’est difficile de passer un appel ou d’envoyer un message via un téléphone mobile alors que vous êtes en ordre avec les compagnies de téléphonie mobile. »
Il ajoute : « Cela ne peut pas continuer comme ça, au moment où nous savons bien que ces compagnies ont signé leurs engagements et qu’ils doivent fournir aux consommateurs tout ce dont ils ont besoin en la matière. »
D’après M. Nkurunziza, il faut que l’ARCT interpelle les compagnies de téléphones pour se ressaisir et que ces compagnies doivent être au service pour mettre fin à ce problème.
Le ministère de la Communication tranquillise

Léocadie Ndacayisaba, la ministre de la Communication, des Technologies de l’Information et des Médias, fait savoir que la faible connexion internet provient de plusieurs facteurs, dont les coupures répétitives de l’électricité, le manque d’infrastructures dans le pays et l’utilisation des équipements non adéquats.
Cependant, elle tranquillise la population tout en rassurant que le problème de connexion internet pourra trouver solution au cours de cette année 2025.
« En tant que ministère chargé de la Communication et de la Technologie dans l’information, nous sommes en train de travailler d’arrache-pied pour que ce problème trouve une solution. La population peut avoir de l’espoir, la connexion internet va s’améliorer petit à petit. »
La ministre Ndacayisaba ajoute : « Je dirais par exemple qu’au début de cette année, dès le mois de janvier, nous n’avons pas cessé d’organiser des réunions avec les fournisseurs d’internet, tous ceux qui participent dans l’offre de l’internet, pour discuter des enjeux que l’on observe, afin de trouver des solutions à ces défis », a-t-elle dit.