L’Olucome estime que la cellule nationale de renseignement financier est nécessaire dans le pays. Pourtant, il fait savoir que si cette cellule ne fonctionne pas comme il faut, il provoque un impact négatif pour le pays, surtout les transactions internationales. Il demande que cette cellule soit libre et autonome pour l’intérêt du pays.
Gabriel Rufyiri, président de l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques Olucome, précise que la cellule nationale de renseignement financier devrait être normalement indépendante. Par contre, vu le fonctionnement de cette cellule, il précise qu’il est très difficile de croire qu’elle est vraiment indépendante.
« L’État est en train de réviser la loi contre le blanchiment de capitaux. On espère que toutes les institutions qui émaneront de cette loi, pourraient avoir des institutions indépendantes. Mais cela va exiger que le gouvernement ne mette pas vraiment sa main, parce que nous le voyons dans beaucoup d’institutions qui ont été créées, il est très difficile d’avoir des institutions indépendantes. »
Il ajoute : « Le Burundi sera évalué en juin de cette année. S’il adviendrait que cette loi ne montre pas vraiment l’indépendance, que ça soit de cette loi ou d’autres institutions qui émaneront de cette loi. Ces institutions sont indépendantes, on le remarque d’abord au niveau du recrutement dans ces cadres, mais aussi au niveau du traitement des informations. Aujourd’hui, nous voyons que ce n’est pas vraiment le cas. »
Rufyiri demande au gouvernement de donner l’autonomie à la cellule nationale de renseignement financier , afin d’éviter des sanctions comme,par exemple, le refus de faire des transactions au niveau international.