Le 6 décembre 2024, La Conférence des Évêques catholiques du Burundi a exprimé ses préoccupations majeures concernant les difficultés croissantes que rencontrent les Burundais, notamment en raison de la pauvreté persistante et de la violence communautaire. Dans un communiqué publié à l’issue de leur réunion, les pasteurs ont vivement dénoncé la situation économique du pays, marquée par une hausse vertigineuse des prix des marchandises, qui aggrave la pauvreté au sein de la population.
Selon les évêques, de plus en plus de familles burundaises vivent dans des conditions précaires, mettant en lumière le besoin urgent de mesures gouvernementales pour soulager la population. « La situation des familles est particulièrement alarmante. Il est impératif que les autorités prennent toutes les mesures nécessaires pour soutenir ceux qui souffrent le plus », a souligné le texte.
En dépit de ces préoccupations économiques, les évêques n’ont pas manqué de saluer les avancées dans le domaine de la sécurité. Toutefois, ils ont exprimé leur inquiétude face à l’augmentation des meurtres dans certaines communautés, un phénomène qu’ils jugent incompatible avec les efforts de pacification du pays.
Mgr Bonaventure Nahimana, président de la conférence des évêques catholiques, a également évoqué la période électorale qui s’annonce. À quelques mois des élections nationales, les évêques ont lancé un appel à la responsabilité civique, incitant tous les Burundais à participer à ce processus démocratique dans le respect de la loi et de la dignité humaine. « Les élections doivent se dérouler dans un climat de paix et de respect mutuel, sans discrimination envers aucune personne, parti ou coalition des partis politiques. Nous appelons chacun à mettre l’intérêt national avant toute autre considération », a précisé Mgr Nahimana.