La spéculation sur les produits de la célèbre marque Brarudi touche directement les commerçants de la commune de Rutana . Plusieurs habitants signalent que des boissons de cette marque sont vendues clandestinement à des prix exorbitants.
Les témoignages recueillis indiquent que certains vendeurs, notamment au bar de Birongozi, cachent des caisses d’Amstel et de Primus. Malgré la demande croissante, ces produits semblent mystérieusement « disparaître » des étagères. Les prix de ces boissons vendues clandestinement atteignent des sommets, avec des bouteilles d’Amstel se vendant entre 5 000 et 8 000 francs burundais, tandis que le Primus est proposé entre 4 000 et 5 000 francs. Les vendeurs justifient ces tarifs élevés par le coût d’acquisition des produits.
Cette situation suscite une forte indignation parmi les habitants, qui constatent une détérioration de la qualité du service dans les bars légaux. Éric Ntahimpera, l’administrateur de la commune de Rutana, a exprimé son mécontentement en rappelant aux commerçants les conséquences de telles pratiques. Il a averti que tout bistrot ou bar pris en flagrant délit de vente illégale de boissons Brarudi sera fermé, soulignant que les amendes ne suffisent plus à dissuader ces comportements.